Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Dialogue au Tchad : les leaders religieux appellent à prier, après une médiation sans issue


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 1 Septembre 2022


Le groupe des religieux et des aînés appelle les croyants de toutes les religions à une prière les vendredi 2 septembre et dimanche 4 septembre 2022.


La ville de N'Djamena. Illustration © Mbaïnaissem Gédéon/Alwihda Info
La ville de N'Djamena. Illustration © Mbaïnaissem Gédéon/Alwihda Info
"Nous appelons les croyants de toutes les religions à implorer la Miséricorde Divine et à prier pour la conversion des coeurs et une paix véritable. Que Dieu sauve et bénisse le Tchad", affirme le groupe des religieux et des aînés par la voix de son porte-parole, Baniara Yoyana.

Une médiation sans issue

Le groupe des religieux et des ainés est engagé dans une médiation "neutre et indépendante" depuis plusieurs jours pour tenter de concilier les positions divergentes (autorités, partis politiques, société civile) et drainer au dialogue national toutes les composantes en marge des assises.

Une analyse des différentes positions a été soumise mercredi 31 août aux parties pour une sortie de crise, indique Baniara Yoyana, porte-parole du groupe. Toutefois, le groupe se heurte à des blocus dans sa mission.

Le groupe affirme ce 1er septembre qu'il « constate l’intransigeance de ceux qui veulent absolument conserver le pouvoir et l’aspiration de ceux qui souhaitent le changement ». Il prévient que « ces positions divergentes risquent de dégénérer en affrontements aux conséquences incommensurables ».

Conformément à l'engagement oral du chef de la transition Mahamat Idriss Deby à une délégation de l'Union africaine en avril 2021, après le décès du défunt président Idriss Deby, plusieurs composantes -notamment le parti Les Transformateurs- exigent que les autorités de transition ne se présentent pas à la prochaine élection présidentielle. Autrement dit : ne pas être juge et partie.

Pas d'engagement écrit sur l'inéligibilité aux élections des dirigeants de la transition

La déclaration du groupe des religieux et des ainés laisse supposer que le Conseil militaire de transition n'est pas prêt à réviser la charte de transition et à s'engager formellement pour l'inéligibilité aux élections post-transition.

Le chef de la transition Mahamat Idriss Deby reste silencieux sur cette exigence. L'accord de Doha prévoit toutefois que ce point sera abordé au dialogue national. Mais le parti Les Transformateurs estime que la plénière du Palais de la culture où se tient le dialogue national est majoritairement acquise aux autorités. Ainsi, une éventuelle résolution sur l'éligibilité pourrait être adoptée sans difficultés par "consensus" dans les prochains jours.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)