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POINT DE VUE

Djibouti : L'autre façon de vivre la justice


Alwihda Info | Par Mohamed Qayaad - 27 Octobre 2018


Evoquer les préceptes de justice alors qu'ils ont été bafoués par ceux-là mêmes qui possédaient une autorité morale pour garantir leur application, ne fait que démontrer la corruption des idéaux qualifiés de sacrés.
Désormais, l'instrumentalisation de la justice pour faire taire ses adversaires politiques en les menaçant de poursuites, est une méthode déplorable, ignoble et inadmissible. Pourquoi le régime despotique est-il si déterminé à condamner ceux qui osent parler et critiquer ?


Djibouti : L'autre façon de vivre la justice
Nous vivons dans un pays, Djibouti, où former un citoyen honnête, sincère, intègre et patriote vous conduit directement à la case prison !

À son insu, le système paranoïaque nous a dévoilé l’arme qu’il redoute le plus : la fidélité aux principes. Il refuse toute critique, a toujours raison et est autoritaire.

Le régime totalitaire a voulu emprisonner les cadres du parti de l'opposition MoDeL, le président Ismaël Ahmed Wabéri, la 1ère vice-présidente Madame Saada Ahmed Houssein, le 2ème vice-président, Moussa Houssein Hadi, le secrétaire général, Kadar Abdi Ibrahim, ainsi que Yassin Abdillahi Boulaleh, militant et membre du Conseil National.

Sa « pensée unique », convient bien pour désigner sa manière de penser : c’est la seule à pouvoir exister et tout le monde doit y adhérer. Elle est perturbée par la méfiance, l'orgueil et la subjectivité.

Alors des questions importantes se posent. Comment gérer une opposition dont certains membres sont les oreilles, les yeux et la bouche de la dictature ?

Evoquer les préceptes de justice alors qu'ils ont été bafoués par ceux-là mêmes qui possédaient une autorité morale pour garantir leur application, ne fait que démontrer la corruption des idéaux qualifiés de sacrés.

Désormais, l'instrumentalisation de la justice pour faire taire ses adversaires politiques en les menaçant de poursuites, est une méthode déplorable, ignoble et inadmissible. Pourquoi le régime despotique est-il si déterminé à condamner ceux qui osent parler et critiquer ?

Aujourd'hui, et plus que jamais, un problème de crédibilité se pose à de certains dirigeants de l'opposition. Ceux qui se sont associés au dictateur dont les objectifs sont confondus, pour le combattre, éprouveront-ils des scrupules à lui communiquer tous les secrets relatifs à l'opposition ? Est-il encore possible de discuter ou d'envisager un avenir commun avec des marionnettes aux mains de la dictature ?

Mais quelle morale prendrait-on à témoin, alors que l'étalon de justice se mesure à l'importance du compte en banque et au butin du denier public escompté ?

La réponse est évidemment connue d'avance et constitue la preuve d'une vaste machination ourdie de toutes pièces.
Le mot "justice" n'a été qu'un paravent grossier.

Les buts poursuivis ont été tout autre. Cependant, comme ils risquaient de heurter de front le peuple djiboutien, les thuriféraires du régime ont préféré y substituer des thèmes moins provocants.

Le jeu commence à paraître un peu lassant au public qui découvre que les manipulateurs et les pantins sont reliés par un même fil. Le fil de la supercherie et de la complicité. Quant à la mise en scène, si savamment orchestrée pour duper le peuple djiboutien, dont beaucoup activistes bavards ne demandent qu'à l'être, afin de se leurrer et de se blanchir la conscience.



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