Gouvernement et syndicats : qu’adviendra-t-il à la fin du mois de mai ?

À l’horizon rien n’est encore clair. Le président IDI demande encore un moratoire pour poursuivre la coupe des salaires jusqu’au mois de décembre. Bien que nous soyons entrés dans une nouvelle République, le Raïs lit toujours les vieilles pages.

La trêve sociale du 14 mars dernier dont le président Idriss Déby Itno en est le garant, précise que la coupe de salaire prend fin au mois d’avril. Donc au mois de mai, les fonctionnaires percevront le salaire intégral. Aujourd’hui, le garant de tous les accords du Tchad demande une fois de plus un moratoire qui lui permettra de continuer à sabrer le salaire malgré la cherté de vie qui va crescendo.

Ce moratoire que le président demande, lui permettra d’arranger la situation économique du pays avant de payer le salaire intégral. Mais pendant combien de temps Idriss Déby Itno demandera l’indulgence des travailleurs ? Quand la vache était maigre, en fin novembre 2016, le président Idriss Déby Itno et son gouvernement ont instauré les 16 mesures parmi lesquelles figure le décret n°867 qui a diminué de moitié les indemnités des fonctionnaires tchadiens. Laquelle diminution des indemnités était initialement prévue juste pour 18 mois.

A 15 mois d’application scrupuleuse, ces fameuses mesures d’austérités demeurent sans aucun bilan, et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement abat le salaire une fois de plus. Cela contraint les travailleurs à débrayer systématiquement avec des conséquences fâcheuses. De négociation en négociation, un accord de sortie de crise a été signé entre le cabinet civil de la présidence et les leaders de la plateforme syndicale revendicative le 14 mars dernier. Ainsi, les travailleurs ont accepté de reprendre le chemin de travail avec une garantie de percevoir un salaire intégral à la fin du mois de mai.

Hélas, l’espoir qui a nourri la reprise du travail au mois de mars est entrain d’être étouffé par la demande d’un autre moratoire par le président Idriss Déby Itno. Nombre des travailleurs qui étaient acculés par les charges familiales et des créances espèrent enfin respirer en ce mois de mai.