
Lire : Abbas promet de tenter de ranimer les négociations de paix avec Israël
"Nous ne sommes pas venus ici pour compliquer le processus de paix (..) mais pour tenter un dernier effort sérieux pour faire la paix", a affirmé M. Abbas qui s'est également déclaré prêt à négocier avec les autorités israéliennes tout en mettant en garde : "Une fenêtre d'opportunité se referme, le temps commence à manquer" pour que la solution des deux Etats, la création d'une Palestine aux côtés d'Israël, puisse s'imposer.
Le plaidoyer du responsable palestinien n'a pas convaincu l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Ron Prosor qui a assuré que l'initiative palestinienne "ne fait pas avancer, mais reculer la paix". Après avoir réaffirmé "les droits du peuple juif sur la terre d'Israël", le dernier a en effet fait mine de s'étonner que M. Abbas se rende à New York plutôt qu'à Jérusalem pour traduire dans les faits les aspirations palestiniennes. M. Prosor a estimé que sa démarche, venant d'un homme par ailleurs incapable selon lui de se rendre dans une partie du territoire qu'il revendique, Gaza, contrôlée par le Hamas, témoignait d'une volonté de fuir de véritables négociations auxquelles les autorités israéliennes sont prêtes, a-t-il dit. "N'encouragez pas les Palestiniens dans cette marche folle", a conclu le diplomate israélien à l'adresse de l'auditoire.
Cette mise en garde israélienne n'a cependant pas fait fléchir les Etats qui avaient décidé de soutenir la démarche de M. Abbas. Alors que, dans un communiqué, la présidence française demandait l'ouverture immédiate de négociations tout comme l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice, le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a vivement réagi aux propos de M. Abbas. Signe que ces négociations souhaitées restent pour l'instant peu probables, M. Nétanyahou a dénoncé "un discours diffamatoire et venimeux rempli de propagande fallacieuse contre l'armée israélienne et les citoyens d'Israël. Quelqu'un qui veut la paix ne parle pas comme cela". Le Monde