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INTERNATIONAL

La fille d’un intellectuel ouïgour se bat pour sa remise en liberté


Alwihda Info | Par Leigh Hartman - S.A. - 18 Juillet 2019



Des femmes ouïgoures affligées suite à une série d’arrestations à Xinjiang, en Chine. (© Ng Han Guan/AP Images)
Des femmes ouïgoures affligées suite à une série d’arrestations à Xinjiang, en Chine. (© Ng Han Guan/AP Images)
En 2013, Jewher Ilham avait 18 ans quand elle s’apprêtait à prendre l’avion en compagnie de son père pour un séjour aux États-Unis. C’est alors que les autorités chinoises leur ont barré le chemin et arrêté son père. Mais sur l’insistance de ce dernier, Jewher est montée en avion sans lui.

Depuis cinq ans, elle cherche à obtenir la remise en liberté de son père, Ilham Tohti, qui a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir revendiqué le respect de la culture ouïgoure.

Jewher et son père sont ouïgours et musulmans. Ilham Tohti, écrivain de réputation mondiale et économiste à Beijing, a signé plusieurs écrits sur les relations transculturelles entre les Ouïgours, la population Han et d’autres groupes ethniques chinois

« Il voulait créer un lien entre les gens pour qu’ils se comprennent mieux », a dit Jewher à Washington où elle participait à la Conférence ministérielle pour l’avancement de la liberté de religion, organisée par le département d’État. La rencontre réunit du 16 au 18 juillet les leaders de nombreux gouvernements, organisations et confessions. Objectif : comment lutter contre la persécution religieuse.

Le fait que Tohti « exerce son droit à la liberté d’expression, à la défense intellectuelle de la liberté de religion et à la revendication d’un traitement égal pour les Ouïgours n’a pas été du goût des [autorités] chinoises », a expliqué Jewher. Au lieu d’œuvrer de concert avec les Ouïgours, « le gouvernement chinois a décidé d’éliminer notre culture. »

Depuis 2017, le gouvernement chinois a emprisonné plus d’un million de Ouïgours ainsi que des membres de l’ethnie Kazakhe et d’autres minorités musulmanes de la région du Xinjiang en Chine. Là, ils ont été torturés, contraints à renier leur religion et à faire l’éloge du Parti communiste chinois.

Aller en Amérique a été « la meilleure décision que j’aie jamais prise », a affirmé Jewher. En Chine, « le gouvernement veut qu’on ait foi seulement en lui », car d’après les autorités, si on croit en une religion, « on est plus difficile à contrôler ».



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