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Le Hamas, un défi permanent


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 12 Décembre 2008


Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la question des responsabilités d’Israël face au Hamas toujours menaçant, à quelques jours de la fin officielle de la trêve. Depuis le 4 novembre dernier, les tirs de missiles et d’obus de mortier sur le Néguev occidental sont quotidiens, semant la panique à Sdérot, la peur à Ashqelon et à Ashdod. L’Etat Major de Tsahal a présenté plusieurs plans d’opérations au cabinet de sécurité nationale ; aucun ne semble avoir été retenu pour le moment.


Le Hamas, un défi permanent
Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la question des responsabilités d’Israël face au Hamas toujours menaçant, à quelques jours de la fin officielle de la trêve. Depuis le 4 novembre dernier, les tirs de missiles et d’obus de mortier sur le Néguev occidental sont quotidiens, semant la panique à Sdérot, la peur à Ashqelon et à Ashdod. L’Etat Major de Tsahal a présenté plusieurs plans d’opérations au cabinet de sécurité nationale ; aucun ne semble avoir été retenu pour le moment.
Jeudi 11 décembre, les responsables sécuritaires israéliens ne cachaient plus leur inquiétude et critiquaient ouvertement les « ministres qui demandent une opération à Gaza uniquement quand ils s’adressent aux médias », ajoutant que « lors des débats internes au gouvernement, ils prônent des positions contraires ».

Le contexte politique israélien explique en grande partie le choix du gouvernement de reculer l’échéance d’une éventuelle intervention militaire. La campagne électorale, à deux mois des élections de la prochaine Knesset, oblige la plupart des ministres du gouvernement d’Ehoud Olmert à se soucier de leur avenir politique. Il ne semble pas que l’on s’achemine vers une offensive terrestre d’envergure dans la bande de Gaza.

Les inquiétudes des experts militaires sont pourtant fondées. La trêve imaginaire aura permis au Hamas de réarmer Gaza et d’y imposer définitivement sa suprématie. Les tirs de Qassams ne sont pas des provocations, mais des actes de guerre. Les leaders du Hamas qui fêteront l’anniversaire de la création de leur mouvement terroriste dimanche 14 décembre, cherchent à provoquer les responsables politiques israéliens en s’exprimant sur la libération de Guilad Shalit, mais ils ne font que choquer l’opinion. Jeudi 11 décembre, un des leaders du Hamas, Mahmoud Zahar déclarait que « la libération de Guilad Shalit aurait été imminente si l’Etat hébreu avait eu le courage de libérer tous les prisonniers palestiniens condamnés à une peine de prison à perpétuité en Israël »…

Alors que la fin officielle de la trêve approche, la question de la libération de Guilad Shalit fait l’objet de déclarations répétées et provocatrices, comme s’il s’agissait pour le Hamas de rappeler aux autorités israéliennes qu’une intervention militaire à Gaza comporte un risque politique, pour ceux qui l’envisageraient.
Quasiment en position d’arbitre, le Hamas ne cherche pas à négocier la fin du blocus, bien au contraire.
Au plan médiatique, l’image de souffre-douleur des Israéliens et des modérés Palestiniens lui convient parfaitement. Le Hamas poursuit et entretient ainsi une mythique martyrologie palestinienne.

En outre, Ehoud Barak a autorisé le transfert de 100 millions de Shekels dans la bande de Gaza pour parer à une crise des liquidités, malgré les vives oppositions manifestées par des militants pour la libération de Guilad Shalit, dont on sait déjà qu’elle ne constitue pas une condition suffisante à la reconduction de la trêve. Certains parlent de « récompense au terrorisme »…

Le Hamas n’a pas d’autre objectif que d’obtenir la libération de tous ses prisonniers. D’ailleurs, le Ministre des prisonniers du gouvernement Hamas à Gaza a appelé les geôliers de Guilad Shalit à renforcer leur surveillance, « afin de ne pas perdre cette monnaie d’échange qui permettra la libération de tous les prisonniers palestiniens. » L’image d’un mouvement libérateur, de ses criminels cette fois, donnerait des ailes politiques au Hamas face au Fatah de Mahmoud Abbas, à quelques mois des élections palestiniennes.

« On ne peut pas ramener tous nos soldats au bercail » a lancé Tzipi Livini devant des étudiants rassemblés à Tel Aviv. La formule inquiétante a été prononcée au 900e jour de détention de Guilad Shalit, et quelques mois après le retour dans des cercueils des prisonniers du Hezbollah libanais, Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser. Elle révélerait un renoncement, ou un découragement, que l’histoire d’Israël n’avait jamais exprimé.

Cette semaine, Esther Wachsman a proposé à Olmert de libérer les meurtriers de son fils Nachson, tué par le Hamas en 1994, en échange de la libération de Guilad Shalit. « Je ne supporte plus la souffrance des parents de Guilad » affirme-t-elle. « Nachson me pardonnera ».
Dans une vidéo transmise par le Hamas peu après son enlèvement, Nachson Wachsman s’adressait au Premier ministre de l’époque, Yitzhak Rabin, pour lui demander la libération de prisonniers palestiniens, y compris les meurtriers le fondateur du Hamas en 1987, le cheikh Ahmed Yassin : « Ils veulent libérer leurs prisonniers, sinon ils me tueront ».
Yitzhak Rabin lança une opération commando pour libérer le soldat Wachsman. Pour sauver la vie d’un homme, mais aussi pour ne pas céder au chantage terroriste.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français, enlevé par le Hamas et otage de Gaza depuis 902 jours.

Source:
http://www.guysen.com/



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