
Le Tchad et le Soudan ont officiellement rétabli, le 9 novembre, leurs relations diplomatiques rompues en mai à la suite d'une attaque rebelle au Soudan, mais une renormalisation de leurs relations sont encore difficiles à prévenir étant donné les méfiances et accusations mutuelles.
Méfiances et accusations mutuelles
Les 2 et 3 février 2008, N'Djamena a fait l'objet d'une attaque lancée par une coalition de trois mouvements rebelles tchadiens, au cours de laquelle le régime d'Idriss Deby Itno avait frôlé la chute. Le Tchad a pointé sur son voisin soudanais.
Trois mois plus tard, un groupe d'hommes armés ont déclenché une agression contre Omduman, ville jumelle de Khartoum. Le Soudan a accusé N'Djamena d'avoir soutenu cette opération.
La tension est vive depuis 2005 entre les deux pays voisins, qui s'accusent mutuellement de déstabilisation par rebelles interposés. Ils ont conclu plusieurs accords de paix et de non-agression, mais sans effets d'application. Le dernier en date est celui du 13 mars 2008, signé en marge d'un sommet de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) tenu au Sénégal.
A Dakar, le président soudanais Omar el-Béchir et son homologue tchadien Idriss Deby Itno se sont engagés, pour la sixième fois en moins de cinq ans, à "interdire toute activité de groupes armés et à empêcher l'utilisation de leurs territoires respectifs pour la déstabilisation de l'un ou l'autre" de leurs pays.
Déploiement d'une force conjointe de sécurité
En avril dernier, un groupe de contact chargé de la mise en ?uvre de l'accord de Dakar a vu le jour. Outre le Tchad et le Soudan, ce mécanisme de suivi comprend également la Libye, le Gabon, le Congo, le Sénégal et l'Erythrée. Parmi ses missions, il a été chargé de la supervision du déploiement d'une force de paix et de sécurité mixte à la frontière entre les deux voisins.
"La force de défense et de sécurité prévue par l'accord de Dakar a un effectif de 2.000 hommes (1.000 Tchadiens et 1.000 Soudanais), déployée de part et d'autre de la frontière avec 10 points d'observations à l'intérieur du Tchad et à l'intérieur du Soudan identifiés par les experts militaires des pays membres", a indiqué le 15 novembre le ministre tchadien des Relations extérieures, Moussa Faki Mahamat, à l'issue de la sixième réunion du groupe de contact à N'djamena.
Selon le calendrier, cette force militaire conjointe devra être opérationnelle dès janvier prochain. Ce sera à la suite de la septième réunion du groupe de contact prévu au cours de ce mois-là à Khartoum. Lors de ce rendez-vous, il sera question notamment de définir l'établissement des postes d'observation et de conclure des accords sur les mécanismes d'intervention militaire de la part des deux pays.
Pendant ce temps, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dans la région, Victor Angelo, a annoncé le 12 décembre dernier que la future force onusienne destinée à remplacer en mars 2009 la force de l'Union européenne (Eufor) dans l'est du Tchad et au nord de la République centrafricaine a finalement reçu l'aval du chef de l'Etat tchadien pour un effectif de 4.900 hommes, au lieu des 6.000 envisagés.
D'après le responsable onusien, le président Deby Itno soutient que la sécurité dans l'est du Tchad "s'est améliorée ces derniers mois" et que le déploiement de 6.000 Casques bleus constituerait "un trop lourd fardeau pour l'environnement".
Dans une interview à l'agence Xinhua, le Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, politologue de l'Université de Yaoundé, a jugé possible que le Tchad et le Soudan arrivent à s'entendre, mais selon lui, tout cela dépend du degré réel d'ouverture politique.
Il a aussi proposé d'engager dans la résolution de la crise entre les deux pays africains les puissances étrangères qui exploitent ou ont envie d'exploiter les ressources naturelles de ces deux Etats.
"Il faut que l'ensemble des protagonistes s'asseye. Il faut que les protagonistes externes jouent véritablement le jeu de la paix. Puisqu'il est dans leur intérêt que la situation se stabilise", a expliqué le professeur Ebodé.
xinhuanet
Méfiances et accusations mutuelles
Les 2 et 3 février 2008, N'Djamena a fait l'objet d'une attaque lancée par une coalition de trois mouvements rebelles tchadiens, au cours de laquelle le régime d'Idriss Deby Itno avait frôlé la chute. Le Tchad a pointé sur son voisin soudanais.
Trois mois plus tard, un groupe d'hommes armés ont déclenché une agression contre Omduman, ville jumelle de Khartoum. Le Soudan a accusé N'Djamena d'avoir soutenu cette opération.
La tension est vive depuis 2005 entre les deux pays voisins, qui s'accusent mutuellement de déstabilisation par rebelles interposés. Ils ont conclu plusieurs accords de paix et de non-agression, mais sans effets d'application. Le dernier en date est celui du 13 mars 2008, signé en marge d'un sommet de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) tenu au Sénégal.
A Dakar, le président soudanais Omar el-Béchir et son homologue tchadien Idriss Deby Itno se sont engagés, pour la sixième fois en moins de cinq ans, à "interdire toute activité de groupes armés et à empêcher l'utilisation de leurs territoires respectifs pour la déstabilisation de l'un ou l'autre" de leurs pays.
Déploiement d'une force conjointe de sécurité
En avril dernier, un groupe de contact chargé de la mise en ?uvre de l'accord de Dakar a vu le jour. Outre le Tchad et le Soudan, ce mécanisme de suivi comprend également la Libye, le Gabon, le Congo, le Sénégal et l'Erythrée. Parmi ses missions, il a été chargé de la supervision du déploiement d'une force de paix et de sécurité mixte à la frontière entre les deux voisins.
"La force de défense et de sécurité prévue par l'accord de Dakar a un effectif de 2.000 hommes (1.000 Tchadiens et 1.000 Soudanais), déployée de part et d'autre de la frontière avec 10 points d'observations à l'intérieur du Tchad et à l'intérieur du Soudan identifiés par les experts militaires des pays membres", a indiqué le 15 novembre le ministre tchadien des Relations extérieures, Moussa Faki Mahamat, à l'issue de la sixième réunion du groupe de contact à N'djamena.
Selon le calendrier, cette force militaire conjointe devra être opérationnelle dès janvier prochain. Ce sera à la suite de la septième réunion du groupe de contact prévu au cours de ce mois-là à Khartoum. Lors de ce rendez-vous, il sera question notamment de définir l'établissement des postes d'observation et de conclure des accords sur les mécanismes d'intervention militaire de la part des deux pays.
Pendant ce temps, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dans la région, Victor Angelo, a annoncé le 12 décembre dernier que la future force onusienne destinée à remplacer en mars 2009 la force de l'Union européenne (Eufor) dans l'est du Tchad et au nord de la République centrafricaine a finalement reçu l'aval du chef de l'Etat tchadien pour un effectif de 4.900 hommes, au lieu des 6.000 envisagés.
D'après le responsable onusien, le président Deby Itno soutient que la sécurité dans l'est du Tchad "s'est améliorée ces derniers mois" et que le déploiement de 6.000 Casques bleus constituerait "un trop lourd fardeau pour l'environnement".
Dans une interview à l'agence Xinhua, le Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, politologue de l'Université de Yaoundé, a jugé possible que le Tchad et le Soudan arrivent à s'entendre, mais selon lui, tout cela dépend du degré réel d'ouverture politique.
Il a aussi proposé d'engager dans la résolution de la crise entre les deux pays africains les puissances étrangères qui exploitent ou ont envie d'exploiter les ressources naturelles de ces deux Etats.
"Il faut que l'ensemble des protagonistes s'asseye. Il faut que les protagonistes externes jouent véritablement le jeu de la paix. Puisqu'il est dans leur intérêt que la situation se stabilise", a expliqué le professeur Ebodé.
xinhuanet