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TCHAD

Les sociétés civiles du Tchad, du Mali et de la RCA parlent d'extrémisme violent et de consolidation de la paix


Alwihda Info | Par Abakar Adoum N'Gaye - 19 Février 2023


Dans le cadre d'une initiative de dialogue entre les organisations de la société civile du Tchad, de la RCA et du Mali, le Comité de Suivi de l'Appel à la Paix et à la Réconciliation (CSAPR) a organisé un forum d'échange entre les représentants des sociétés civiles des trois pays, le 18 février 2023, au Centre d'Études et de Formation pour le Développement (CEFOD) de N'Djamena.


Le thème choisi était "l'Afrique centrale et le Sahel face à l'extrémisme violent : quel rôle de la société civile pour la consolidation de la paix ?" Les échanges ont regroupé les acteurs de la société civile, les leaders religieux et de communautés, ainsi que des universitaires.

Le coordonnateur national du CSAPR, Abderamáne Ali Gossoumian, a rappelé que l'objectif de cette rencontre tripartite était de voir "comment les sociétés civiles pourraient contribuer en tant qu'acteurs à la consolidation de la paix et à la prévention de l'extrémisme violent dans le Sahel et l'Afrique Centrale". Il a ajouté que "nous avons des expériences très variées, et c'est l'occasion, à travers ce forum, de permettre que nous les mettions ensemble pour en discuter et trouver un élément qui pourrait renforcer d'autres expériences".

Issa Coulibaly, représentant de la délégation de la société civile malienne, a expliqué que "l'État malien a arrêté une politique à son niveau pour faire face au terrorisme et à l'extrémisme violent, notamment à travers un ministère consacré et des lois qui réaffirment un peu le caractère républicain de l'État malien, mais aussi pour répondre aux causes de ces violences tout en incluant les acteurs sociaux afin d'apporter des réponses à ces phénomènes".

Pour la délégation centrafricaine, ces échanges sur le contexte sécuritaire entre les trois pays qui connaissent à peu près le même climat politique sont une occasion pour tous les acteurs de la société civile de mieux comprendre les enjeux de l'extrémisme violent.

"Après le coup d'État de 2013, la société civile centrafricaine a mené plusieurs actions avec le gouvernement pour ramener la paix sur l'étendue du territoire. Ces actions ont été menées de plusieurs manières. Nous avons sensibilisé la population sur le vivre-ensemble à travers les ambassadeurs de la paix que nous avons recrutés et formés. Nous avons également organisé des voyages d'échange entre les différentes communautés, afin de mieux consolider la paix et le vivre-ensemble", a déclaré la représentante de la société civile centrafricaine.

Mecombé Thérèse, présidente de l'Association des femmes juristes du Tchad (AFJT) et membre du CSAPR, a expliqué que “le rôle de la société civile est de faire en sorte que le gouvernement puisse comprendre qu'on ne peut pas faire la guerre avec ces groupes pour pouvoir ramener la paix. Mais il faut plutôt trouver des solutions adéquates à leurs problèmes afin d'enrayer les violences.”



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)