Lutte contre la violence en milieu scolaire au Tchad : sensibilisation des élèves du 8e arrondissement

Le président Bakhit Ahmat Abdelhakim a souligné plusieurs causes de la violence en milieu scolaire, telles que le non-respect du règlement intérieur des établissements, le manque de volonté des parents d'élèves et leur manque de suivi, ainsi que la prolifération des écoles privées. Il a noté que cette prolifération offre une opportunité aux enfants délinquants de semer le désordre dans n'importe quel établissement, obligeant les parents à changer leurs enfants d'école. Il a également mentionné le manque de volonté des enseignants, ainsi que le défaut de suivi et d'évaluation des élèves par les inspections et les délégations, qui sont autant de facteurs contribuant à la violence en milieu scolaire. Parmi les conséquences évoquées figurent la délinquance à l'école, l'alcoolisme, le tabagisme, la consommation de stupéfiants et l'abandon des cours.

Le président propose plusieurs solutions, notamment l'emploi des jeunes dans la fonction publique afin de motiver les élèves, la mise en place de cantines scolaires dans les établissements, et il appelle les jeunes à la lecture, au respect du corps enseignant, à la dignité, à la prise de conscience et à éviter les mauvaises fréquentations.

Les élèves ont également identifié certaines difficultés, telles que la mauvaise gestion des établissements scolaires, le manque de suivi des parents et les mauvaises conditions de vie. Ils ont plaidé en faveur du Ministère de l'Éducation Nationale pour la création d'une base de données unique permettant de superviser et de contrôler l'effectif des élèves sur l'ensemble du territoire, ainsi que pour l'exigence de rapports trimestriels de la part des responsables d'établissements. Ils ont également demandé au gouvernement d'équiper les établissements publics de cantines scolaires et d'internats afin de mieux contrôler et suivre les élèves, et de mettre à disposition des établissements publics les forces de sécurité pour assurer la sécurité des enseignants et des élèves face à la délinquance juvénile.

Le président de l'Association des Jeunes pour la Sensibilisation et le Développement (AJSD) a l'intention de promouvoir cette conférence-débat dans les établissements scolaires à l'avenir pour conscientiser les jeunes afin de freiner les violences à l’école.