La Banque africaine de développement recommande au Mali de stimuler les financements privés du climat et de la croissance verte et de recourir à son vaste potentiel en capital naturel comme source complémentaire de financement. C’est ce qu’indique le Rapport pays 2023 de la Banque pour le Mali, qui a été lancé le mardi 3 octobre 2023, à Bamako, sur le thème « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte ».
L’atelier de lancement du rapport était présidé par Alousséni Sanou, ministre de l’Économie et des Finances et gouverneur de la Banque pour le Mali.
Le rapport passe en revue les développements macroéconomiques et financiers récents et les perspectives, le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte et l’exploitation du capital naturel comme option de financement complémentaire. Il formule enfin des recommandations de politiques à mener.
Selon le rapport, en dépit des chocs liés aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, couplées à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le Mali a enregistré un rebond de croissance de 3,7 % en 2022 (contre 3,1 % en 2021). Cette résilience a été portée par les secteurs primaire (+9 % pour la production de céréales) et secondaire (+4,4 % pour la production industrielle d’or).
Le Mali devrait enregistrer une croissance de son PIB réel de 5,1 % en 2023 et de 5,3 % en 2024, tirée par l’industrie et l’investissement public et privé. Ces perspectives de croissance devraient bénéficier de plusieurs relais : la reprise de la production de coton ; la redynamisation des activités extractives, avec l’adoption du nouveau Code minier et de la Loi sur le contenu local et l’exploitation du lithium à partir de 2024 ; et la relance du tissu industriel via le programme des agropoles du Mali et l’appui de l’État pour la restructuration d’unités industrielles en difficultés.
Par ailleurs, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (0,06 %), le Mali est l’un des pays les plus vulnérables aux aléas climatiques (175e sur 185 pays en 2021, selon Notre Dame Global Adaptation Initiative). La Contribution déterminée au niveau national (révisée pour 2021) estime les besoins de financement pour répondre aux changements climatiques à 15,3 milliards de dollars américains sur la période 2020-2030.
Des opportunités pour le secteur privé
Les flux financiers pour le climat et la croissance verte sont particulièrement faibles pour le secteur privé. Ils s’élèvent à 33,3 millions de dollars en moyenne sur 2019-2020 (8,9 % du financement climatique total) et représente dix fois moins que celui du secteur public (342,9 millions de dollars, soit 91,1 %). Les résultats du rapport montrent aussi que, pour chaque dollar de financement public dépensé pour la lutte contre les changements climatiques, le Mali n’a pu mobiliser que 0,097 dollar de financement privé, soulignant le manque d’attractivité des investissements privés pour les projets liés au climat.
Pourtant, les opportunités d’accroître les investissements privés sont nombreuses, note le rapport. Le secteur privé peut être impliqué via l’accréditation des structures nationales au Fonds vert pour le climat : Banque nationale de développement agricole, Banque de développement du Mali, Banque internationale pour le Mali, Mali Folkcenter. D’autres opportunités incluent les émissions d’obligations vertes, l’accès au mécanisme de développement propre et la vente de crédits carbone, la création d’un guichet secteur privé du Fonds vert pour le climat et la mise en place d’une fiscalité écologique suivant le principe du pollueur-payeur.
Le secteur privé pourrait aussi davantage tirer profit des vastes opportunités qu’offre le capital naturel du Mali aussi bien pour les ressources renouvelables (valeur estimée à 82,2 milliards de dollars en 2018) que non renouvelables (valeur estimée à 6,6 milliards de dollars en 2018).
Le ministre de l’Économie et des Finances a souligné la pertinence et l’importance du rapport pays 2023 du Mali, qui fournit aux décideurs politiques maliens les outils dont ils ont besoin pour jouer un rôle actif lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28). « La Banque africaine de développement a financé beaucoup de projets verts au Mali », a-t-il reconnu.
« Le gouvernement est préoccupé par la nécessité d’améliorer l’accès du secteur privé au financement, ce qui explique la mise en place du Fonds de garantie pour le secteur privé », a ajouté le ministre.
Il a estimé également que l’accroissement du financement privé du climat et de la croissance verte constituait une alternative durable pour couvrir les besoins de financement climatique du Mali, en plus du financement public. Cependant, il a circonscrit le champ d’intervention du financement privé en indiquant qu’il y avait des questions d’intérêt national et stratégique, comme les barrages hydroélectriques, qui relèvent de l’État et non du secteur privé.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le Secrétaire général du ministère de l’Énergie et de l’Eau, et des acteurs du secteur privé, notamment le Conseil national du patronat du Mali, ainsi que des partenaires techniques et financiers dont le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Union européenne, ont assisté au lancement du rapport.
L’atelier de lancement du rapport était présidé par Alousséni Sanou, ministre de l’Économie et des Finances et gouverneur de la Banque pour le Mali.
Le rapport passe en revue les développements macroéconomiques et financiers récents et les perspectives, le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte et l’exploitation du capital naturel comme option de financement complémentaire. Il formule enfin des recommandations de politiques à mener.
Selon le rapport, en dépit des chocs liés aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, couplées à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le Mali a enregistré un rebond de croissance de 3,7 % en 2022 (contre 3,1 % en 2021). Cette résilience a été portée par les secteurs primaire (+9 % pour la production de céréales) et secondaire (+4,4 % pour la production industrielle d’or).
Le Mali devrait enregistrer une croissance de son PIB réel de 5,1 % en 2023 et de 5,3 % en 2024, tirée par l’industrie et l’investissement public et privé. Ces perspectives de croissance devraient bénéficier de plusieurs relais : la reprise de la production de coton ; la redynamisation des activités extractives, avec l’adoption du nouveau Code minier et de la Loi sur le contenu local et l’exploitation du lithium à partir de 2024 ; et la relance du tissu industriel via le programme des agropoles du Mali et l’appui de l’État pour la restructuration d’unités industrielles en difficultés.
Par ailleurs, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (0,06 %), le Mali est l’un des pays les plus vulnérables aux aléas climatiques (175e sur 185 pays en 2021, selon Notre Dame Global Adaptation Initiative). La Contribution déterminée au niveau national (révisée pour 2021) estime les besoins de financement pour répondre aux changements climatiques à 15,3 milliards de dollars américains sur la période 2020-2030.
Des opportunités pour le secteur privé
Les flux financiers pour le climat et la croissance verte sont particulièrement faibles pour le secteur privé. Ils s’élèvent à 33,3 millions de dollars en moyenne sur 2019-2020 (8,9 % du financement climatique total) et représente dix fois moins que celui du secteur public (342,9 millions de dollars, soit 91,1 %). Les résultats du rapport montrent aussi que, pour chaque dollar de financement public dépensé pour la lutte contre les changements climatiques, le Mali n’a pu mobiliser que 0,097 dollar de financement privé, soulignant le manque d’attractivité des investissements privés pour les projets liés au climat.
Pourtant, les opportunités d’accroître les investissements privés sont nombreuses, note le rapport. Le secteur privé peut être impliqué via l’accréditation des structures nationales au Fonds vert pour le climat : Banque nationale de développement agricole, Banque de développement du Mali, Banque internationale pour le Mali, Mali Folkcenter. D’autres opportunités incluent les émissions d’obligations vertes, l’accès au mécanisme de développement propre et la vente de crédits carbone, la création d’un guichet secteur privé du Fonds vert pour le climat et la mise en place d’une fiscalité écologique suivant le principe du pollueur-payeur.
Le secteur privé pourrait aussi davantage tirer profit des vastes opportunités qu’offre le capital naturel du Mali aussi bien pour les ressources renouvelables (valeur estimée à 82,2 milliards de dollars en 2018) que non renouvelables (valeur estimée à 6,6 milliards de dollars en 2018).
Le ministre de l’Économie et des Finances a souligné la pertinence et l’importance du rapport pays 2023 du Mali, qui fournit aux décideurs politiques maliens les outils dont ils ont besoin pour jouer un rôle actif lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28). « La Banque africaine de développement a financé beaucoup de projets verts au Mali », a-t-il reconnu.
« Le gouvernement est préoccupé par la nécessité d’améliorer l’accès du secteur privé au financement, ce qui explique la mise en place du Fonds de garantie pour le secteur privé », a ajouté le ministre.
Il a estimé également que l’accroissement du financement privé du climat et de la croissance verte constituait une alternative durable pour couvrir les besoins de financement climatique du Mali, en plus du financement public. Cependant, il a circonscrit le champ d’intervention du financement privé en indiquant qu’il y avait des questions d’intérêt national et stratégique, comme les barrages hydroélectriques, qui relèvent de l’État et non du secteur privé.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le Secrétaire général du ministère de l’Énergie et de l’Eau, et des acteurs du secteur privé, notamment le Conseil national du patronat du Mali, ainsi que des partenaires techniques et financiers dont le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Union européenne, ont assisté au lancement du rapport.