Quelques heures plus tard, il renonce. La pression aura été trop forte. Broncas des bâtonniers de Côte d’Ivoire, du Bénin, et d’autres pays de la zone, mini-manifestation d’avocats à Cotonou : l’implication des avocats parisiens dans un projet africain n’a pas été accepté. “Il est regrettable de constater que les barreaux de l’espace Ohada n’ont été ni informés de cette initiative ni associés à ce projet”, écrivait déjà le 9 juin Cyrille Djikui, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin. Le lendemain, Marcel Beugré lui emboîtait le pas, écrivant à l’ensemble des avocats du pays : “Il est inadmissible qu’un tel projet, concernant des barreaux d’un espace communautaire africain, puisse être porté par le barreau de Paris”.
>>> Lire ici l’interview accordée à Jeune Afrique par Pierre-Olivier Sur
Interrogé par Jeune Afrique, Pierre-Olivier Sur ne décolère pas devant les accusations de colonialisme juridique qui ont fleuri ici ou là de la part d’avocats africains. “Ce n’est pas mon projet. Nous avons été sollicités par le président de la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada, Marcel Sérékoïssé-Samba, explique-t-il. Il s’est tourné vers moi parce que je suis bâtonnier du barreau de Paris, le plus grand de France. Et quand mes amis africains me demandent quelque chose, je le fais.” L’avocat parisien affirme également avoir parlé de ce projet aux bâtonniers africains, notamment à Ouagadougou il y a quelques mois. Un point que confirme Mamadou Konaté, un avocat malien partisan depuis plusieurs années de la création d’un barreau Ohada. Ce dernier confie avoir lui-même évoqué à plusieurs reprises ce projet avec ses confrères.
>>> Lire ici l’interview accordée à Jeune Afrique par Pierre-Olivier Sur
Interrogé par Jeune Afrique, Pierre-Olivier Sur ne décolère pas devant les accusations de colonialisme juridique qui ont fleuri ici ou là de la part d’avocats africains. “Ce n’est pas mon projet. Nous avons été sollicités par le président de la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada, Marcel Sérékoïssé-Samba, explique-t-il. Il s’est tourné vers moi parce que je suis bâtonnier du barreau de Paris, le plus grand de France. Et quand mes amis africains me demandent quelque chose, je le fais.” L’avocat parisien affirme également avoir parlé de ce projet aux bâtonniers africains, notamment à Ouagadougou il y a quelques mois. Un point que confirme Mamadou Konaté, un avocat malien partisan depuis plusieurs années de la création d’un barreau Ohada. Ce dernier confie avoir lui-même évoqué à plusieurs reprises ce projet avec ses confrères.