Noël n’est plus seulement une fête religieuse ou familiale. Il est devenu une véritable vitrine sociale où chacun est sommé d’afficher réussite, générosité et stabilité. Pour de nombreux garçons, notamment en milieu urbain, cette période agit comme un révélateur brutal de la précarité. Cadeaux, sorties, vêtements neufs, participation aux dépenses familiales : la facture est lourde. Incapables d’assumer leur rôle traditionnel de pourvoyeur, certains choisissent l’évitement plutôt que l’humiliation.
La pression du rôle masculin
Dans beaucoup de sociétés africaines, l’homme reste perçu comme celui qui doit assurer, offrir et protéger. Noël exacerbe ces attentes. Offrir un cadeau devient une preuve de sérieux, passer les fêtes ensemble un signe d’engagement. Face à cette injonction implicite, la fuite apparaît comme une stratégie de survie psychologique.
Les fêtes riment aussi avec le retour dans la famille élargie, au village ou dans le quartier d’origine. Là, les relations amoureuses sont scrutées, commentées, parfois condamnées. Pour éviter les interrogatoires familiaux ou les soupçons de mariage imminent, certains garçons mettent volontairement leur vie sentimentale entre parenthèses.
Pour une autre frange de la jeunesse masculine, les fêtes sont avant tout un espace de liberté : soirées, alcool, rencontres multiples. Une relation stable est alors perçue comme une contrainte incompatible avec l’esprit festif. Mieux vaut disparaître temporairement que négocier fidélité et disponibilité.
Les réseaux sociaux, miroir déformant
Instagram, Facebook et TikTok jouent un rôle amplificateur. Couples exhibés, cadeaux mis en scène, voyages affichés : cette surexposition alimente un sentiment d’échec chez ceux qui n’ont pas les moyens de suivre. Le silence devient alors une réponse à l’injonction de performance affective.
Du côté des filles, ces absences sont souvent vécues comme un manque de considération. Pourtant, derrière cette fuite se cache parfois une fragilité masculine rarement exprimée. La difficulté à dire « je n’ai pas les moyens », « je ne suis pas prêt » ou « je traverse une période difficile » pousse à l’effacement.
Une société face à ses contradictions
Si les garçons fuient les filles pendant les fêtes de fin d’année, c’est moins par désamour que par incapacité à répondre aux normes sociales. Noël agit comme un révélateur des inégalités, des injonctions de genre et du malaise d’une jeunesse prise entre tradition et modernité.
À l’heure où les relations se construisent sous le regard permanent de la société et des réseaux sociaux, la véritable rupture n’est peut-être pas sentimentale, mais communicationnelle. Et si le courage, pendant les fêtes, consistait simplement à rester présent ?
La pression du rôle masculin
Dans beaucoup de sociétés africaines, l’homme reste perçu comme celui qui doit assurer, offrir et protéger. Noël exacerbe ces attentes. Offrir un cadeau devient une preuve de sérieux, passer les fêtes ensemble un signe d’engagement. Face à cette injonction implicite, la fuite apparaît comme une stratégie de survie psychologique.
Les fêtes riment aussi avec le retour dans la famille élargie, au village ou dans le quartier d’origine. Là, les relations amoureuses sont scrutées, commentées, parfois condamnées. Pour éviter les interrogatoires familiaux ou les soupçons de mariage imminent, certains garçons mettent volontairement leur vie sentimentale entre parenthèses.
Pour une autre frange de la jeunesse masculine, les fêtes sont avant tout un espace de liberté : soirées, alcool, rencontres multiples. Une relation stable est alors perçue comme une contrainte incompatible avec l’esprit festif. Mieux vaut disparaître temporairement que négocier fidélité et disponibilité.
Les réseaux sociaux, miroir déformant
Instagram, Facebook et TikTok jouent un rôle amplificateur. Couples exhibés, cadeaux mis en scène, voyages affichés : cette surexposition alimente un sentiment d’échec chez ceux qui n’ont pas les moyens de suivre. Le silence devient alors une réponse à l’injonction de performance affective.
Du côté des filles, ces absences sont souvent vécues comme un manque de considération. Pourtant, derrière cette fuite se cache parfois une fragilité masculine rarement exprimée. La difficulté à dire « je n’ai pas les moyens », « je ne suis pas prêt » ou « je traverse une période difficile » pousse à l’effacement.
Une société face à ses contradictions
Si les garçons fuient les filles pendant les fêtes de fin d’année, c’est moins par désamour que par incapacité à répondre aux normes sociales. Noël agit comme un révélateur des inégalités, des injonctions de genre et du malaise d’une jeunesse prise entre tradition et modernité.
À l’heure où les relations se construisent sous le regard permanent de la société et des réseaux sociaux, la véritable rupture n’est peut-être pas sentimentale, mais communicationnelle. Et si le courage, pendant les fêtes, consistait simplement à rester présent ?
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Pourquoi les garçons disparaissent pendant les fêtes : chronique d’une fuite saisonnière







