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ANALYSE

Prostitution en ligne : un nouveau visage de la pauvreté et de la technologie


Alwihda Info | Par Djibrine Haïdar - 8 Janvier 2024


La pauvreté est l'un des principaux facteurs favorisant la prostitution des jeunes à N'Djamena, la capitale tchadienne. Toutefois, une nouvelle forme de prostitution facilitée par la technologie est en train de prendre de l'ampleur. Les transactions pour des services sexuels se négocient en ligne, et les rendez-vous se concrétisent physiquement.


Des jeunes filles, des garçons, et même des personnes éduquées, se sont constitué un réseau de prostitution via des réseaux sociaux tels que Facebook, Snapchat, WhatsApp, et TikTok. Ces plateformes permettent à ces jeunes de publier des images provocantes pour attirer des clients. Cette forme moderne de prostitution implique des lycéennes et des étudiantes en quête de moyens financiers.
 
Les rendez-vous se tiennent généralement dans des bars, des boîtes de nuit, des auberges ou des pâtisseries, aussi bien en journée qu'en soirée. C'est une pratique en totale contradiction avec nos mœurs et traditions. De plus, même des personnalités influentes et des hommes mariés participent à cette prostitution, alors qu'ils devraient normalement être des modèles de vertu.
 
Ces jeunes filles, issues de familles pauvres, se laissent séduire par l'appât du gain facile. Par exemple, une fille issue d'un milieu défavorisé possédant un téléphone de valeur et souvent connectée suscite des interrogations. Comment finance-t-elle son accès à Internet, sachant le coût du gigaoctet à N'Djamena ? Le rôle des parents est de surveiller leurs enfants, mais nombreux sont ceux qui ignorent les activités de leurs enfants, que ce soit sur le chemin de l'école ou ailleurs.
 
Ce réseau de prostitution moderne demeure largement inconnu du grand public. Néanmoins, l'éducation des jeunes sur les dangers des nouvelles technologies devrait être une priorité. Aujourd'hui, des filles de 14 à 16 ans ont des comptes sur WhatsApp, TikTok et Facebook, ce qui les expose à des risques, notamment de nature sexuelle.
 
Il est regrettable que ces jeunes filles vendent leur corps sur internet sans craindre de poursuites judiciaires. Bien que des lois encadrent l'utilisation de Facebook et d'Internet en général, il est surprenant de constater que le commerce du sexe se déroule sans grande inquiétude. Il est temps que les parents assument leur responsabilité vis-à-vis de la vie de leurs enfants.
 
Bien que la lutte contre la pauvreté soit un long chemin et que les autorités semblent avoir échoué, répondre aux besoins primaires des filles, notamment en matière de produits cosmétiques, de téléphones, d'argent de poche et de vêtements, demeure essentiel.
 
La prostitution existe depuis longtemps, mais c'est souvent la misère qui conduit les jeunes filles à cette activité immorale. Il est tout à fait possible de combattre la prostitution chez les jeunes, à condition d'avoir la volonté de le faire.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)