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Somalie: Fusillade au sein du contingent militaire djiboutien


Alwihda Info | Par - 25 Août 2013


Un soldat djiboutien (proche parent du président de la république) a ouvert le feu sur un groupe de soldats qui avaient la particularité d’être Afar : le sergent Ahmed Abdo (originaire d’Obock) est mort sur place et 2 autres sont décédés quelques heures après suite à leurs blessures, 3 autres blessés furent évacués à Nairobi au Kenya.


Malaise au sein de l’armée au nord et au sud ouest de Djibouti A la veille de la fête de Ramadan, le 6 août 2013, des événements graves se sont déroulés en Somalie au sein du contingent djiboutien stationné dans la ville de Baladweyne, dans la région de Hiiran dans le cadre de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), composée de 17 500 soldats de 5 nationalités (Ouganda, Burundi, Kenya Sieraleone et Djibouti). Un soldat djiboutien (proche parent du président de la république) a ouvert le feu sur un groupe de soldats qui avaient la particularité d’être Afar : le sergent Ahmed Abdo (originaire d’Obock) est mort sur place et 2 autres sont décédés quelques heures après suite à leurs blessures, 3 autres blessés furent évacués à Nairobi au Kenya. Le soldat qui a tiré sur ses collègues n’a pas pu être appréhendé à cause de ses cousins qui l’ont protégé, les soldats Afar et les soldats Mamassan (sous clan du Président) ont failli s’entretuer. Le pire a été évité grâce au sang froid du chef de contingent le Colonel Osman Doubad (proche de l’opposant Abdourahman Boreh) et à la sagesse des gradés Afar qui ont pu calmer la situation. L’auteur de la fusillade a été exfiltré vers Djibouti. Mais les tensions restent vives à Baldweine entre les 850 soldats djiboutiens de l’AMISOM qui sont sensés rétablir la stabilité en Somalie mais qui se regardent en chien de faïence Ce n’est pas la première fois que des soldats proches du Président éliminent des éléments de l’armée considérés comme danger potentiel pour le régime. Certains suspectent l’existence d’un escadron de la mort composé uniquement des membres du sous clan du président. Aboubakar Ayoub (ancien prisonnier du FRUD, intégré dans l’armée) a été tué le 7 mai 2008 à Galilée au sud du pays ; Le sous officier Mohamed Halloyta dit Reedo (très populaire dans l’armée) a été tué le 18 août 2009 à Boli (district de Tadjourah) par un proche cousin du chef de la garde présidentielle le Colonel Mohamed Djama Mais le malaise est aussi palpable au sein de l’armée particulièrement au Nord et au sud ouest de Djibouti où le FRUD fait une démonstration de force depuis 2 mois. Le 22 août un gendarme a blessé deux de ses collègues dans la ville d’Obock et à Allayli Dada à 70 km de cette ville , (près de la frontière érythréenne) un militaire qui était de garde a tiré sur trois autres soldats , en a blessé 2, croyant qu’ il avait à faire aux éléments du FRUD. Enfin à Assagueila (75 km de Tadjourah) plusieurs militaires ont refusé l’ordre d’aller à la poursuite d’une colonne des combattants du FRUD
Sadam Ahmat
Rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur



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