Table ronde du CEDPE : acteurs politiques et société civile débattent de l'avenir du Tchad

Le Centre d'Études pour le Développement et la Prévention de l'Extrémisme Violent (CEDPE) a organisé une table ronde ce samedi 8 juillet dans ses locaux. La table ronde avait pour thème : "Leaders des partis politiques et acteurs de la société civile, quelle synergie d'action pour l'avenir du Tchad ?"

L'objectif principal de cette table ronde était de renforcer la culture du débat et du dialogue, car, selon Dr. Ahmat Yacoub Dabio, président du CEDPE, "le débat entre des points de vue contradictoires est bien plus enrichissant que l'affirmation d'une seule position."

La crise au Soudan était également au cœur des discussions. Dr. Ahmat Yacoub Dabio a souligné que le conflit qui oppose deux factions de l'armée soudanaise et assiège la capitale a pris la communauté internationale par surprise, avec des conséquences énormes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Le président a également estimé que cette crise résulte du manque de consensus entre les acteurs soudanais pendant cette période de transition.

Ainsi, le CEDPE s'efforce de promouvoir des initiatives visant à instaurer une paix durable, un développement basé sur la citoyenneté et le respect des valeurs démocratiques.

Il est important de rappeler que la paix et le développement ne seront possibles que si les acteurs politiques et sociaux adoptent une culture du débat, quelles que soient leurs divergences politiques.

Kebir Mahamat Abdoulaye estime que la guerre civile au Soudan pourrait se propager au Tchad, en raison des similitudes avec la situation de transition dans les deux pays.

Quant à Yaya Dillo, présent lors de cette table ronde, il estime que la deuxième phase de transition au Tchad ne diffère pas de la première phase. Selon lui, cette deuxième phase est inquiétante, car elle a réduit le rôle de l'opposition au silence par rapport à la première phase, les libertés publiques sont bafouées et le régime durcit de plus en plus sa position. Il a souligné que cette attitude conduira à un échec. Le chef du Parti Socialiste Sans Frontière (PSF) a fermement exprimé cette opinion.