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Tchad : 3400 ha de terres cultivables « accaparées » pour l’industrialisation à Moundou


Alwihda Info | Par Mbainaissem Gédéon - 3 Janvier 2023



Tchad : 3400 ha de terres cultivables « accaparées » pour l’industrialisation à Moundou
Lors d’une conférence de presse ce 3 janvier 2023, les leaders des organisations faîtières du Logone occidental ont déclaré que plus de 3400 hectares des terres cultivables sont accaparées par les autorités, au profit des sociétés pour l’industrialisation à Moundou.

D’après eux, plusieurs cantons et villages de cette province seront sans terres cultivables dans les jours à venir.

Pour répondre aux autorités, les leaders des organisations faîtières de la province du Logone occidental, à savoir Madidengarti Dominique, secrétaire général de la coopérative agrosylvopastorale et halieutique de Moundou, Alladoum Nayo, représentant de la société civile, Mbaïdessemel Dionati, personne ressource, Dr Noudjalbaue Djimounta, représentant de la société des produits alimentaires en Afrique (SDPA) et Job Kidindo, coordinateur de l’Alliance des coopératives et mutuelle du Tchad (ACMT), ont d’une seule voix, dénoncé l’accaparement des terres par les autorités locales au bénéfice des sociétés.

Au cours de cette conférence de presse, les leaders se sont penchés sur l’abattoir de la ville de Moundou et « l’exploitation » des paysans par la société cotonnière OLAM. Ils soulignent aussi que la province du Logone occidental est l’une de plus petites provinces en superficie.

« Elle doit au contraire bénéficier du soutien des autorités, mais celles-ci vient plutôt l’enterrer », déplorent-ils. Pour eux, une étude d’impact, conformément à la loi 104 dans son article 24, doit être fait au préalable et la population doit en être informée, sensibilisée et recomposée.

Un plaidoyer est fait par les responsables des différentes organisations auprès des autorités tchadiennes, afin de sursoir à la décision d’accaparement des terres des populations, au profit de l’abattoir et d’autres sociétés industrielles. Ils interpellent l’Etat à se référer aux textes de la République avant de prendre une décision.

Ils exigent une étude d’impact, une campagne de sensibilisation et une mesure de décompensation avant d’exécuter le projet. « Nous sommes tous unis pour soutenir les paysans dans toutes les circonstances et l’État sera pris pour responsable », ont conclu les leaders.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)