Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad. "Dans le passé, c’était les religieux, les notables ou les associations qui jouaient la médiation"


Alwihda Info | Par Abdou Baya - 27 Octobre 2013



La capitale N'Djamena. Crédit photo : Sources
La capitale N'Djamena. Crédit photo : Sources
« La paix à travers le développement », un débat animé par plusieurs responsables d'associations et le conseiller de la Médiature de la République, M. Ahmat Yacoub Dabio. Le débat est retransmis et diffusé par les radios nationales : Dja FM, FM liberté, RNT [...] Ahmat Yacoub a expliqué que dans le passé, c’était les religieux, les notables ou les associations qui jouaient la médiation, aujourd’hui la médiation a été institutionnalisée sans écarter ces mécanismes locaux des résolutions de conflits mais en améliorant leurs démarches et en donnant de la place à la femme.

Ahmat Yacoub Dabio, conseiller chargé de missions à la Médiature de la République.
Ahmat Yacoub Dabio, conseiller chargé de missions à la Médiature de la République.
Répondant aux associations qui accusent la Médiature de ne pas impliquer les femmes dans le processus des réconciliations avec les mouvements rebelles et dans les conflits opposants cultivateurs et éleveurs, M. Ahmat Yacoub a reconnu timidement le fait, en affirmant que cette époque est révolue et que la Médiature qui a, en son sein, une conseillère juriste, s’attèle à une nouvelle stratégie qui consiste à l’implication de toutes les couches de la société. Les femmes qui constituent le pilier de la stabilité sociale sont les victimes principales des guerres et des conflits et 80% des réfugiés dans le Monde sont des femmes. La résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies a appelé à l’inclusion de la femme dans la gestion des conflits comme aussi l’a souligné le Programme d’action de la 4ème conférence Mondiale des Nations Unies sur les femmes. Il nous appartient tous, maintenant, de faire en sorte que cette résolution soit appliquée efficacement, a souligné Ahmat Yacoub. Et c’est tout le monde qui doit s’impliquer (L’état, les institutions, la société civile, la femme…). Au niveau de la Médiature, nous adoptons un nouveau programme qui vise à :

1/ Procéder à la formation du personnel de la Médiature. Ce volet est en train de se réaliser en ce moment grâce à une convention tripartite signée avec le PNUD ;

2/ Rendre visible la Médiature. Le lancement d’un site internet et d’un journal trimestriel, effectuer des missions d’informations et d’explications dans les régions, en mettant à la dispositions des gens des dépliants, des documents et le rapport annuel, en organisant des débats, des interviews, des forums, des réunions ;

3/ Créer de comités locaux de paix (CLP) dans toutes les régions, en impliquant toutes les couches sociales et surtout en privilégiant la femme pour qu’elle puisse jouer un rôle dans les résolutions des conflits. Puisque l’inclusion de la femme dans la gestion des conflits est devenue un principe démocratique c’est pourquoi son rôle est désormais au cœur de la politique et du programme de la Médiature. Depuis juin, les comités locaux de paix sont déjà crées au nord et à l’est du pays et sont opérationnels. Il nous reste à les créer avant la fin de cette année au Sud et à l’Ouest du pays.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)