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Tchad : Dr. Djiddi Ali Sougoudi s'explique sur ses écrits qui font scandale


Alwihda Info | Par Malick Mahamat, Ben Kadabio - 5 Janvier 2021


Les écrits de Dr. Djiddi Ali Sougoudi, secrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale choquent l’opinion publique. Le membre du gouvernement a accepté de recevoir mardi dans son bureau une équipe de Alwihda Info pour s'expliquer.


L’opinion publique est scandalisée par les écrits de Dr. Djiddi Ali Sougoudi, secrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale. L’indignation des tchadiens fait suite à ces écrits publiés hier sur Facebook : “Il y a des moutons, des milliers de moutons, qui ont cru que confiner N'Djamena c'est confiner sa population. Il faut juste savoir faire le moins de con possible et en voici : confiner N'Djamena c'est le confiner par rapport aux autres villes. La population N'Djamenoise est soumise juste à une rigueur dans le respect des mesures de port de masque, de distanciation et d'éviter des attroupements. Compris ou non ?”.

Le membre du gouvernement a réagi mardi à Alwihda Info. Il affirme n'avoir "insulté aucun tchadien" :
"J'ai écrit un post qui semblait faire le buzz mais ça n'indigne pas tous les tchadiens parce que le contenu de mon post ne vise pas tous les 15 millions des tchadiens comme certaines presses ont bien voulu faire passer. J'ai bien écrit quelques milliers de moutons. Ce post c'est pour expliquer un décret qui met en place un confinement de la ville par rapport à d'autres villes, et pour renforcer les mesures de protection de la population".

Dr. Djiddi Ali Sougoudi se dit "responsable de ses écrits"et pas de la "compréhension des gens". Il déclare être "surpris" des "manipulations" :
"Je suis assez surpris de lire que ce sont des propos incendiaires. Il n'y a même pas péril en la demeure. Il n'y a pas d'incendie. J'ai écrit qu'il y a des gens qui sont manipulés ou des gens manipulateurs qui créent des groupes pour faire enflammer, que la ville est totalement confinée et que les gens sont en train d'être affamés. En réponse à cela, j'ai écrit ce poste pour dire qu'il ne faut pas faire le mouton. Et faire le mouton, je ne suis pas là pour faire la sémantique du français, même si j'enseigne en sciences médicales. Je me réserve le droit de vous dire que la sémantique du mot mouton n'est pas seulement cet animal que vous connaissez et dont les gens ont tendance à imiter les cris.

Le mot mouton ici dans son contexte, c'est quelqu'un qui est suiveur aveugle, qui croit à des informations distillées comme quoi la ville est totalement confinée et que les gens sont en train d'être affamés. Ça na aucun sens du premier animal dont beaucoup de gens affichent l'image. Et alors ? Est ce qu'il faut toujours déformer les propos ou les écrits des gens pour en faire un buzz assez illicite ? Je suis responsable de mes écrits, de mes discours mais je ne suis pas responsable de la compréhension des gens. Si les gens comprennent autrement, je suis désolé, ça n'est pas dans ce sens. Je n'ai pas du tout dit que les tchadiens sont des moutons. Il y a quelques milliers de tchadiens ou bien des centaines qui se prennent pour des gens qui suivent bêtement pour distiller des mauvaises informations afin de viser d'autres desseins."

Le membre du gouvernement appelle à ne pas "transformer ses écrits" :
 
"Je n'ai insulté aucun tchadien. Je me suis adressé à ces gens qui font les moutons, les suiveurs. Tous les 15 millions de tchadiens, vous vous sentez visés par mon post ? N'édulcorez pas ni ne transformez mes écrits. Je répète encore une fois, je suis responsable des mes écrits mais pas des interprétations. Chacun va interpréter comme il veut".

Dr. Djiddi Ali Sougoudi livre une étude du sens et de la signification du mot "mouton" :
"Si on va dans la sémantique, le mot "mouton" a plusieurs sens : le mouton peut désigner quelqu'un qui suit, un mouchard qu'on met à côté d'un prisonnier pour recueillir des informations, le mouton peut désigner une poutre qui sert à frapper ou à installer dans une construction pour un plancher, le mouton peut désigner beaucoup de choses. On parle de mouton de Panurge, c'est ce mouton là que les autres ont suivi pour se noyer dans une mer, etc. La sémantique du français est très différente de la compréhension primaire de la chose. Être mouton ne veut pas dire l'animal, être mouton c'est suivre les gens sans vérifier l'information et en faire un problème pour le pays. Le décret est très clair".

Intégralité à suivre en vidéo.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)