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POINT DE VUE

Tchad : Faut-il refondre la république ?


Alwihda Info | Par Abbas Abakar Abbas - 10 Janvier 2013



Abbas Abakar Abbas.
Abbas Abakar Abbas.
« Il faut donc à tout prix vivre la république et conserver son acquis de république jalousement, car son absence veut dire le néant c’est aussi la mort du pays »

La notion de la république est une notion qui exige une vie en commun. Cette forme de gestion de l’Etat est-elle comprise par tous nos pays. Les peuples ont découvert la forme républicaine pour s’accepter de vivre ensemble. Les diversités ethniques et tribales n’ont jamais laissé place à l’émergence de la république qui dans sa forme originelle appelle à la vie d’ensemble.

La plupart des pays africains se disent républiques sans que cette forme ne soit plus encrée dans la forme étatique de ces pays. La république c’est le fait d’accepter de vivre sur un territoire avec un autre citoyen avec ses différences. Cette considération doit être aussi mutuelle pour chaque individu qui se préoccupe plus à tous les problèmes au même pied de vision que son concitoyen.

Les regroupements de nos cases, les petites ramifications au sein de nos groupes ethniques ne favorisent guère la vie en commun à laquelle la république s’adhère. Nos us et coutumes, nos croyances et autres diversités doivent servir des richesses et non des divergences qui divisent.

Au Tchad certains ont oublié que c’est la république. Beaucoup de familles tchadiennes considèrent jusqu’aujourd’hui qu’elles vivent au village où au clan, ethnie et tribu jouent en maîtres. Chacun se pose la question, est ce que telle personne est de notre groupe, ou de notre sous groupe. L’identité nationale est renvoyée au calendre grec. Personne ne peut arrêter ces genres de comportements, destructeurs de la république.

Certes, les multitudes de nos ethnies et langues parlées (patois) favorisent l’émiettement de la nation de la république, mais d’autres ont pu conserver la république, en dépit des pressions faites toujours par des analphabètes. Ces derniers dominent les lettrés dans notre société. Cela a créé de nombreux déséquilibres de la société. Ils ne donnent même pas la valeur à l’apprentissage du savoir ni à l’intellectualisme. Puisqu’un ignard et analphabète arrive à diriger toute une communauté intellectuelle,

Le manque de la culture républicaine dans un pays le fait reculer sur les indices du développement et du son bien être de la population. La république ne favorise jamais le népotisme ou le clientélisme. C’est le mérite qui prédomine dans les différents choix. Lorsque tel est le mode de vie d’une société, elle doit progresser forcement.

L’incompréhension de la république a fait qu’au Tchad chacun doit favoriser les siens, sans aucune compétitivité de connaissances sur le poste à pourvoir. La seule raison c’est l’appartenance à un groupe ou à une tribu bien positionnée sur l’échiquier politique. C’est le drame qui a, par le passé, entraîné le pays entier vers le chao. Les politiciens d’abord au nom de la géostratégie qui ne se repose que sur « est ce qu’il est avec nous ».

Les gouvernements n’ont rien fait pour stopper ce phénomène. Ils ont au contraire donné la carte blanche pour propager cette forme de considération entre le peuple. La notion de la république s’acquiert dès le bas âge, à la l’école des parents, à la maison, puis sur le banc de l’école. La culture de civisme doit concerner tout le monde.
La république est une forme pour rassembler les fils d’un pays quelque soient les divergences des points de vue culturelle, c’est le processus de la première étape de démocratisation d’un pays, qui pourra conduire le pays vers un Etat de droits et respecté de tous les autres. Il faut donc à tout prix vivre la république et conserver son acquis de république jalousement, car son absence veut dire le néant c’est aussi la mort du pays.

Abbas Abakar Abbas
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