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INTERVIEW

Tchad: Interview exclusive de Président de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et l’Environnement


Alwihda Info | Par - 11 Novembre 2012


Interview exclusive de Président de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et l’Environnement au Tchad (ADHET), ABBA DAOUD à l’occasion de la célébration du 22ème anniversaire de l’arrivé de MPS au pouvoir. Il se confie à Alwihda pour nous parler de bilan et perspective des conditions de Droits de l’Homme au Tchad depuis 1990.


Al wihda : Quel bilan faites-vous en 22 ans de règne de MPS dans le domaine  de Droits de l’homme au Tchad ? 
Abba Daoud : en ma qualité de président de l’ADHET, s’il faut faire le bilan évaluatif de 22 ans de règne de MPS au Tchad, nous disons que ce parti qu’on considère comme un parti libérateur du Tchad dans la main d’un dictateur n’est pas aussi négatif comparativement aux régimes antérieures. À travers ses actions et son système de gouvernance démocratique, nous pouvons dire que des progrès sont faits dans le domaine des Droits de l’Homme. Néanmoins, certains constats sont à noter. Nous voulons parler de la justice sociale qui reste in crédible, la liberté d’opinion et d’expression est de plus en plus menacée…. Un travail devrait être fait pour le rapprochement des hautes autorités et les citoyens. Il y a une amélioration significative mais que cela n’empêche pas nos autorités de faire d’avantage des efforts dans le sens de la justice et dans le sens social.

Pensez-vous que les Associations et les acteurs des Droits de l’homme ont vraiment fait leur travail, celui de défendre les Droits humains au Tchad depuis 1990 ?
Nous dirions que, s’il faut le souligner, les Associations des Droits de l’Homme au Tchad font vraiment leur travail que ça soit dans le domaine de la sensibilisation de la population que dans son éducation. Mais ce qu’il faut savoir, on ne peut jamais faire assez dans le domaine de la défense des Droits humains et ceci est valable partout dans le monde. Les ADH font un travail remarquable dans les médiations sociales,  la formation sur le Droit et Devoir des citoyens,  dans les élections qu’a connu le Tchad et autres crises qui secouent le pays. À ce point-là, il faut reconnaitre et apprécier à sa juste valeur leurs travaux sociaux.

Que pensez-vous de l’augmentation vertigineuse du cout de vie (prix fluctuant des denrées alimentaires, prix exorbitant et prohibitif des matériaux de construction, du transport…) ?

La cherté de vie est un phénomène difficile à régler. Mais quand on veut s’attaquer à ce phénomène, il faut l’aborder avec délicatesse et surtout avec respect des principes établis. L’État seul est habilité à chercher et trouver de solution pour que les citoyens vivent aisément. Malgré les augmentations des salaires et les systèmes mis en place n’ont jamais réussi à rabaisser les prix. La subvention des denrées de première nécessité par l’État serait aussi l’une des solutions pour la crise sociale. On ne peut pas réguler un marché en fixant des prix parce que le marché a ses lois qui sont l’offre et la demande. Les prix jouent sur ces deux principes.

Vos derniers mots à l’endroit du public (ambitions, conseils, remarque…) ?

À l’endroit du public, nous voulons tout simplement le dire ceci, les Défenseurs des Droits de l’Homme ne sont là que pour les intérêts humains de la population et la protection de leurs biens. Ils sont en quelque sorte les médiateurs entre les hautes autorités du pays et les citoyens. Il faut que le public participe aux ateliers de formation, de la sensibilisation pour mieux être informé dans ses Droits et Devoirs vis-à-vis de l’État et toutes les forces qui l’entourent en générale pour un changement de comportement positif et civique. Et enfin, je remercie Alwihda de m’avoir donné la parole en cette occasion.

Propos recueilli par Mahamat Ramadane



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