Dans sa déclaration, le porte-parole des délégués, Kadjimbaye Patrice, a dénoncé les conditions de travail jugées indécentes imposées aux employés tchadiens dans le secteur pétrolier. Il a rappelé que pour améliorer cette situation, le gouvernement avait mis en place un Comité permanent de suivi et d’évaluation des conditions de travail dans les sociétés pétrolières et leurs sous-traitants, à travers l’arrêté n°013/PMMH/MFPDS/IG/2024 du 5 janvier 2024.
Avec la participation du Syndicat national du secteur pétrolier du Tchad (PETROSYNAT), ce comité a élaboré une Convention collective type-branche, formellement adoptée par l’arrêté n°13/PR/PM/MPMG/MFPCS/IG/2024 du 25 novembre 2024. Ce texte vise notamment à assurer une meilleure équité salariale, la stabilité contractuelle et la protection des droits fondamentaux des travailleurs du secteur.
Le même jour, les ministres en charge du Pétrole et de la Fonction publique avaient conjointement annoncé, lors d’un point de presse, la transmission de la convention à toutes les entreprises concernées. Elles avaient été invitées à la signer et à ouvrir, dans un délai de 15 jours, des négociations internes en vue de sa mise en œuvre effective.
Mais sur le terrain, la situation reste alarmante. « Plusieurs entreprises sous-traitantes refusent catégoriquement d’appliquer la convention, créant ainsi une injustice criante », a déclaré Kadjimbaye Patrice. Selon lui, certaines sociétés bloquent les activités syndicales, empêchent le dialogue social et instaurent un climat de peur et de répression. À Komé 5, des militaires seraient même déployés à l’entrée du site pour interdire toute réunion syndicale, ce qui constitue une violation de la Constitution tchadienne et des conventions internationales ratifiées par le pays.
En réaction, PETROSYNAT a adressé, le 26 avril 2025, une mise en demeure aux entreprises concernées, leur accordant un délai de deux semaines pour se conformer à la réglementation. Faute de réponse, un préavis de grève a été déposé. Une réunion de conciliation s’est tenue au ministère du Pétrole le 22 mai, au cours de laquelle les délégués ont accepté de suspendre leur mouvement dans un esprit d’apaisement et de dialogue.
Mais malgré cette main tendue, les blocages persistent. Certaines entreprises invoquent des contraintes financières ou affirment attendre une validation de TPC, leur maison-mère. Pourtant, TPC a elle-même signé une convention conforme à la version type-branche avec ses propres employés.
« Il faut rappeler que 95 % du travail effectué sur les sites pétroliers est assuré par les sous-traitants, qui sont aujourd’hui marginalisés, dévalorisés et oubliés », a insisté le porte-parole. Les délégués appellent donc les autorités à prendre leurs responsabilités et à veiller personnellement à l’application stricte de la convention dans toutes les entreprises sous-traitantes.
« Il en va de la crédibilité de l’État, du respect de la loi et de la paix sociale dans une zone stratégique pour l’économie nationale », ont-ils averti. Et de conclure : « Si ces sociétés persistent dans leur refus, nous userons de tous les moyens légaux pour faire valoir nos droits, et nous les tiendrons responsables des conséquences qui en découleront. »
Les délégués ont réaffirmé leur volonté de privilégier un dialogue sincère, tout en exprimant leur détermination à lutter contre l’injustice et l’exploitation. « Nous réclamons simplement le droit de travailler dans la dignité, dans le respect de nos droits fondamentaux. »
Avec la participation du Syndicat national du secteur pétrolier du Tchad (PETROSYNAT), ce comité a élaboré une Convention collective type-branche, formellement adoptée par l’arrêté n°13/PR/PM/MPMG/MFPCS/IG/2024 du 25 novembre 2024. Ce texte vise notamment à assurer une meilleure équité salariale, la stabilité contractuelle et la protection des droits fondamentaux des travailleurs du secteur.
Le même jour, les ministres en charge du Pétrole et de la Fonction publique avaient conjointement annoncé, lors d’un point de presse, la transmission de la convention à toutes les entreprises concernées. Elles avaient été invitées à la signer et à ouvrir, dans un délai de 15 jours, des négociations internes en vue de sa mise en œuvre effective.
Mais sur le terrain, la situation reste alarmante. « Plusieurs entreprises sous-traitantes refusent catégoriquement d’appliquer la convention, créant ainsi une injustice criante », a déclaré Kadjimbaye Patrice. Selon lui, certaines sociétés bloquent les activités syndicales, empêchent le dialogue social et instaurent un climat de peur et de répression. À Komé 5, des militaires seraient même déployés à l’entrée du site pour interdire toute réunion syndicale, ce qui constitue une violation de la Constitution tchadienne et des conventions internationales ratifiées par le pays.
En réaction, PETROSYNAT a adressé, le 26 avril 2025, une mise en demeure aux entreprises concernées, leur accordant un délai de deux semaines pour se conformer à la réglementation. Faute de réponse, un préavis de grève a été déposé. Une réunion de conciliation s’est tenue au ministère du Pétrole le 22 mai, au cours de laquelle les délégués ont accepté de suspendre leur mouvement dans un esprit d’apaisement et de dialogue.
Mais malgré cette main tendue, les blocages persistent. Certaines entreprises invoquent des contraintes financières ou affirment attendre une validation de TPC, leur maison-mère. Pourtant, TPC a elle-même signé une convention conforme à la version type-branche avec ses propres employés.
« Il faut rappeler que 95 % du travail effectué sur les sites pétroliers est assuré par les sous-traitants, qui sont aujourd’hui marginalisés, dévalorisés et oubliés », a insisté le porte-parole. Les délégués appellent donc les autorités à prendre leurs responsabilités et à veiller personnellement à l’application stricte de la convention dans toutes les entreprises sous-traitantes.
« Il en va de la crédibilité de l’État, du respect de la loi et de la paix sociale dans une zone stratégique pour l’économie nationale », ont-ils averti. Et de conclure : « Si ces sociétés persistent dans leur refus, nous userons de tous les moyens légaux pour faire valoir nos droits, et nous les tiendrons responsables des conséquences qui en découleront. »
Les délégués ont réaffirmé leur volonté de privilégier un dialogue sincère, tout en exprimant leur détermination à lutter contre l’injustice et l’exploitation. « Nous réclamons simplement le droit de travailler dans la dignité, dans le respect de nos droits fondamentaux. »