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Tchad : L’ONG « La Voix de la Femme » poursuit sa compagne contre les violences faites aux femmes


Alwihda Info | Par Mahamat Abderamane Ali Kitire - 4 Décembre 2020


Cette campagne d'activisme de 16 jours, sur l'ensemble du territoire, a pour but de permettre à la gent féminine d'être informée et sensibilisée, pour une prise de conscience collective, afin de dénoncer toute forme de violence à son égard.


Dans le cadre de sa campagne de 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, l'ONG « La Voix de la Femme » a poursuivi ce jeudi 3 décembre 2020, la sensibilisation et l'information sur les violences faites aux femmes et aux filles, dans deux universités de Ndjamena : l'université de la Francophonie et l'université HEC Tchad.
A cette occasion, différents thèmes ont été abordés, portant sur le mariage précoce qui reste un problème national, et sur le harcèlement sexuel en milieu universitaire. Plusieurs panélistes ont pris part aux échanges, à travers des conférences-débats. Il s’agit du médecin généraliste, Dr Charfadine Senoussi, du secrétaire exécutif du réseau des femmes parlementaires africaines, Mme Assia Abbo, de la directrice générale de la Maison Nationale de la Femme et présidente de l'ONG La Voix de la Femme, Mme Amina Tidjani Yaya et des docteurs Fouda Djourab et Fatimé Mahamat Saleh.

Dans son intervention, la directrice générale de la Maison Nationale de la Femme et présidente de l'ONG La Voix de la Femme, Mme Amina Tidjani Yaya, a déclaré que « la mission principale de l’ONG La Voix de la Femme, est beaucoup plus basée sur l'autonomisation et la protection du droit de la femme ». Ainsi donc, la lutte contre les violences faites aux femmes est un sujet qui tient à cœur l’ensemble de la communauté nationale et touche tous les milieux sociaux tchadiens. « C'est pourquoi, nous avons pris l'initiative de lancer cette campagne de 16 jours d'activisme sur l'ensemble du territoire, afin de permettre à nos sœurs, mères, et filles, d'être informées et sensibilisées, pour une prise de conscience collective, et de dénoncer toute forme de violence à leur égard », a-t-elle rappelé.

Selon la panéliste Dr Fatimé Mahamat Saleh, « les violences faites aux filles en milieu estudiantin peuvent se manifester sous plusieurs formes : la violence sexuelle d’un enseignement sur une étudiante, à travers des notes arbitraires ; la violence sur une étudiante par un étudiant, à travers des attouchements sexuels. » Pourtant, toutes ces formes des violences envers les filles en milieu estudiantin sont punies par la loi nationale. Pour le Dr Fouda Djourab, enseignant chercheur, « toute forme de violence faite aux femmes est sévèrement sanctionnée par loi nationale et la peine varie de 6 mois à 1 an d'emprisonnement et une amende de 100 000 FCA à 1 000 000 FCFA ». Par ailleurs, aucune religion ne tolère les violences sur les femmes.

Enfin, Mme Assia Abbo, secrétaire exécutif du réseau des femmes parlementaires africaines a estimé que « les violences faites aux étudiantes sont un fait réel ». Ainsi, pour éradiquer ce fléau, il faut systématiquement procéder à la dénonciation devant les autorités publiques, ou auprès des responsables de famille. « Il est clair que la plupart de nos sœurs ont peur de dénoncer les violences faites à leur égard, pour cause de la perte de leur crédibilité sociale », a conclu Mme Assia Abo. Plusieurs questions ont été posées aux panélistes par les étudiants et étudiantes des universités visitées par l'ONG La Voix de la Femme, dans le cadre de cette campagne de sensibilisation.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)