Tchad : "L'âge que je préconise pour être Président est de 30 ans", Abderaman Koulamallah

Le leader du parti UDT, Abderaman Koulamallah, s'est exprimé vendredi aux assises du 2ème Forum national inclusif sur l'âge de candidature à la présidentielle. Il estime qu'on "ne peut pas demander à la jeunesse de participer à la vie politique du pays, d'aller voter et la priver du droit d'être éligible, et mettre des barrières".

Abderaman Koulamallah propose l'âge de 30 ans pour être candidat à la présidentielle. Il met également en avant l'idée que chaque candidat doit obtenir un certain nombre de signatures d'électeurs pour aller aux élections :

"L'âge que je préconise pour être Président de la République est de 30 ans, 21 ans pour être député et 18 ans pour les élections locales. Maintenant si on estime que l'élection du Président de la République est une élection importante, on n'a qu'à demander que chaque candidat puisse recueillir un certain nombre de signatures de la part des électeurs. Ce serait beaucoup plus simple que de mettre des barrières d'argent. (...) On ne peut pas mettre des barrières à la démocratie. On a aujourd'hui 30 ans de régime démocratique, allons de l'avant et ne revenons pas en arrière."

Plusieurs voix demandent l'abaissement de l'âge de candidature à la présidentielle, notamment le député Ousmane Chérif ou encore Kebir Mahamat Abdoulaye et Abdelaziz Koulamallah qui plaident pour l'âge de 35 ans.

Le chef de l'opposition Felix Romadoumngar Nialbe estime que le Tchad est un pays jeune, et dénonce un "égoïsme" pour l'âge de candidature à la présidentielle. Il suggère de "bien réfléchir" car "être candidat c'est aller à une école" et il faut "permettre aux jeunes d'apprendre la politique".

Discrimination constitutionnelle 

Au cours de son intervention, Abderaman Koulamallah a proposé la mise en place d'un comité constitutionnel à l'issue du Forum pour se pencher sur plusieurs choses : "Je vais vous donner un exemple qui me concerne depuis 30 ans, depuis qu'on a mis la Constitution en place. Parce que ma mère qui est tchadienne et qui est née au Soudan, je suis privé d'être candidat aux élections présidentielles au Tchad. Je ne parle pas de moi mais des générations qui vont venir".

Il appelle à lever la barrière qui prive certains citoyens nés à l'étranger de se présenter à l'élection présidentielle.