Tchad : La maison d'arrêt de Bol confrontée au manque de cellules

Le gouverneur de la province du Lac, Mahamat Fadoul Mackaye, a effectué une visite ce mercredi à la maison d'arrêt de Bol, pour s'imprégner des conditions de détention des prisonniers. Entouré de ses proches collaborateurs, il a échangé avec les 160 détenus répartis dans trois cellules, pour s’assurer des conditions de vie en milieu carcéral. Le premier magistrat de la province du Lac a aussi visité l’infirmerie et le magasin où sont stockés les produits alimentaires.

Tout en témoignant sa gratitude aux forces de défense et de sécurité qui veillent jour et nuit, pour le contrôle et la sécurité des détenus, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bol, Adil Mana Bachar, a déclaré que la maison d’arrêt est un lieu d’éducation réservé à toute personne qui a violé la législation.

Quant au président de Tribunal de grande instance de Bol, Mahamat Adoum Dabolong, il s’est réjoui de l’ouverture de l’infirmerie à la maison d’arrêt de Bol, avec l’appui de Comité international de la Croix Rouge. Pour Mahamat Adoum Dabolong, le manque de cellules pour mineurs et femmes constitue un handicap pour le bon fonctionnement de la justice.

Le gouverneur de la province du Lac a relevé que la maison d’arrêt de Bol ne répond pas aux normes. Pour lui, une attention toute particulière doit être portée sur ce lieu de détention car les délinquants, les bandits de grand chemin venus des différents pays de l’Afrique de l’Ouest, se trouvent dans les îles du Lac Tchad. Mahamat Fadoul Mackaye a lancé un appel pressant aux plus hautes autorités du pays afin de s’atteler à la construction d’une maison d’arrêt qui répond aux normes internationales.