Pour cette première journée, le préfet a rencontré les cinq sous-préfets et les dix-sept chefs de cantons du département.
Prenant la parole, le préfet Ali Mahamat Sebey a souhaité la bienvenue aux participants, rappelant que "les hommes passent, mais l’administration demeure". Il a exhorté les sous-préfets à assumer pleinement leurs responsabilités, soulignant qu'ils représentent le Chef de l’État dans leurs circonscriptions respectives. Il les a invités à laisser de côté leurs appartenances politiques pour se dédier au service de l'État.
S'adressant aux chefs de cantons, il a insisté sur leur rôle de collaborateurs directs de l'administration, les encourageant à prendre des décisions pour instaurer l'ordre, à l'image de leurs prédécesseurs. "Dans ce pays, il n’y a personne qu’on peut qualifier d’intouchable", a-t-il martelé, appelant à "serrer les ceintures pour une bonne marche de l’administration".
Le préfet a également abordé les problématiques liées aux couloirs de transhumance et aux champs-pièges, réitérant l'engagement de l'État pour "la paix et la quiétude pour tous les citoyens".
De son côté, le secrétaire général du département, Adigazia Mabagué, a souligné l'importance de la gestion pacifique des conflits, appelant à en rechercher les causes profondes. Il a qualifié les chefs de cantons de "véritables boucliers du département".
Les sous-préfets ont exprimé leur volonté d'accompagner la nouvelle équipe préfectorale, tout en demandant une meilleure gestion de l'information et une communication fidèle des faits dans leurs zones.
Quant aux chefs de cantons, ils ont dénoncé le phénomène des "chefs autonomes" dans la Tandjilé, qui, selon eux, bénéficient d'une écoute privilégiée au détriment des chefs de cantons légitimes, semant confusion et désordre. Ils ont demandé au préfet d'être attentif à leurs doléances et de plaider pour l'amélioration de leurs conditions, notamment en matière de transport, jugées insuffisantes par rapport à d'autres régions.
La rencontre s'est achevée sur une note de satisfaction générale, marquant le début d'un nouveau chapitre de concertation et de travail collectif pour la stabilité et le développement du département de la Tandjilé-Ouest.