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Tchad : Le président du CTVC, Versinis Nely réplique aux critiques


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 1 Mai 2019



Le président de CTVC, Dingamnayal Nely Versinis. © Alwihda Info
Le président de CTVC, Dingamnayal Nely Versinis. © Alwihda Info
Le président du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC), Dingamnayal Nely Versinis, a fait ce mercredi 1er mai, à son domicile au quartier Abena, un point de presse relatif à son désistement de la marche pacifique pour protester contre la pénurie de gaz butane. A travers ce point de presse, Dingamnayal Nely Versinis vise à éclairer l’opinion sur l’annulation de sa marche pacifique du 25 avril dernier.

Selon lui, "face à cette situation, soucieux de réitérer le caractère citoyen de notre revendication, en mon âme et conscience, j’ai concédé au Gouvernement le report de cette marche tout en affirmant avec force que des actions d’envergure seront initiées si les promesses de ravitailler tous les ménages en gaz dans un délai raisonnable de deux semaines se révélaient trompeuses".

Dingamnayal Nely Versinis affirme connaitre la mauvaise intention du Gouvernement et de ce dont il est capable de poser comme acte pour dissoudre l’association, seul outil légal de revendication. « Sachez que j’ai fait quatre fois la prison, je suis aguerri contre les agissements de ce régime, et je ne pourrais jamais échanger cette noble lutte contre quelques sales billets de banque. Lorsqu’un Etat comme le nôtre utilise les lois et ordonnances liberticides pour bloquer les activités des organisations de la société civile qui militent aux cotés de la population, en ma qualité de leader, j’ai le devoir d’être un stratège et de ne pas tomber dans leur piège juridique », explique-t-il.

Par ailleurs, le président du CTVC déplore le fait que certains "se cachent tranquillement devant leur bière, calebasse de billi-billi, verre de thé, derrière les réseaux sociaux ou sous le drap" pour lui lancer des critiques et le traiter de Judas. « Libère-toi d’abord de ta peur, de ta résignation, de ton amorphie et de ta passivité qui t’empêchent de revendiquer ton droit élémentaire. A seul on va vite, mais à deux on ira plus loin. Ce n’est pas avec 13 manifestants que les oppresseurs ont cédé le pouvoir au Burkina, en Tunisie, en Egypte, récemment en Algérie et au Soudan. Quand quelqu’un te tape tu n’a pas besoin de lui demander la permission avant de pleurer. Pourquoi voulez-vous absolument cacher l’étoile de votre prochain pour faire briller la votre ? Je vous dis en mon âme et conscience que je ne me reproche de rien, je suis à 37 degrés, la lutte continue », conclut Dingamnayal Nely Versinis.



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