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TCHAD

Tchad : Moussa Faki a creusé sur la tombe du Maréchal Idriss Deby


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 25 Août 2022



Le discours du président de la commission de l'Union Africaine, lors de l'ouverture du Dialogue national inclusif et souverain, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, et fait tache d'huile au sein des narcissiques du pouvoir.

Ce discours musclé s'est transformé en joie pour certains opposants et une grande partie de la population. Malheureusement, c'est un coup tranchant au sein de l'entourage de Mahamat Idriss Déby Itno.

Pourquoi un tel discours lors d’une rencontre de réconciliation ? De qui se moque-t-il ? Ne fait-il pas partie du clan ? Pourtant il fut Premier ministre de 2003 à 2005 et ministre des Affaires étrangères de 2008 à 2017. Et, il a eu le soutien total et confiance du défunt Idriss Deby Itno pour grimper au sommeil de l'UA.

Quelle est donc la raison de ce discours ? A-t-il choisi son camp ? Rien ne peut justifier ce discours pointu à l'endroit de son cercle. Ce n'est pas un règlement de compte, l'on se souvient du limogeage du petit frère de Moussa Faki Mahamat, Annour Mahamat Hassan à la tête BEAC nationale en 2011.

De l'ange des ténèbres en déguisant à l'ange de lumière, Moussa Faki Mahamat a fait réagir Dr Abdoulaye Sabre Fadoul qui n'a pu garder sa langue, rappelant à Faki les jouissances d'un mal acquis orchestré par leur mentor défunt. N'est-ce pas qui se sent morveux se mouche ? Dr Abdoulaye Sabre Fadoul fait partie de ceux-là, qui ont imposé au peuple tchadien l'application des 16 mesures (« période de vache maigre ».

Le pire, c’est Hassan Mahamat Hassan, victime de ce discours teinté de vérité. Perdant son poste de médecin personnel du chef de l'État qu'il occupait depuis le temps de Deby père. Même si Mahamat Idriss Déby Itno est le fruit d'un destin inattendu, un tel discours est une atteinte à la mémoire de son père. Cependant, la vérité est bonne à dire mais le moment est mal choisi.

Car un discours prophétique pour qui veut s'accrocher au pouvoir, seul le cercueil sera la réponse. Le voile des adeptes est tombé : pas plus tard qu'hier, ceux-là se sont félicités de la gestion du pays depuis 32 ans. Quelle que soit l'intention de ce discours, Moussa Faki Mahamat a lavé le péché de son clan.

Désormais, la question de longévité au pouvoir sera inscrite dans l'agenda de ceux qui vont diriger le Tchad de demain. Ça fait mal certes, mais le choix est clair, le Tchad a besoin des hommes véridiques.

D'autant plus que Moussa Mahamat Faki semble intangible sur ses positions, au point d'avoir refusé la proposition d'un groupe de ténors visant à aller « présenter des excuses » au chef de la transition Mahamat Idriss Deby.



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