La cérémonie a été riche en expressions culturelles et en messages éducatifs, avec au programme un théâtre-forum, des danses traditionnelles, des sketchs, et des allocutions soulignant l'importance de la cohabitation pacifique. Ces activités avaient pour but de sensibiliser et de mobiliser les différentes composantes de la société autour de la culture de la paix, dans un contexte où les tensions communautaires persistent. La journée a connu une forte mobilisation populaire, en présence du préfet du département du Barh-Koh, Monsieur Oumar Ali Nanina, du coordonnateur du projet Lapia, Monsieur Hoïnanty Noubatan, du chef de canton de Moussafoyo, Tigalnabaye Naré, et de nombreux autres invités de marque.
Le chef de canton Tigalnabaye Naré a salué cette initiative, la jugeant particulièrement opportune à l’approche de la saison des pluies, une période souvent associée à des tensions liées à l’utilisation et à l'occupation des terres. Il a affirmé que « grâce à un dialogue franc et honnête, nous pouvons renforcer la culture de la paix dans notre canton ».
Le coordonnateur du projet, Monsieur Hoïnanty Noubatan, a rappelé que la Journée du vivre ensemble en paix, proclamée par les Nations unies, est célébrée chaque 16 mai. Il a exprimé l'espoir que la sous-préfecture de Moussafoyo devienne un modèle national de paix et de cohésion sociale.
Un sketch poignant a particulièrement marqué les esprits en illustrant les conséquences dévastatrices des conflits intercommunautaires. Il a souligné la nécessité du pardon, de l’amour et du dialogue pour surmonter les divisions. Plusieurs participants, profondément touchés, ont partagé des témoignages émouvants, lançant des appels à l’unité, au respect des traditions locales et à la solidarité entre les communautés.
Le préfet du département du Barh-Koh, Monsieur Oumar Ali Nanina, a chaleureusement félicité les organisateurs pour cette initiative et a adressé un appel solennel à la population. Il a insisté sur l'importance du respect mutuel des cultures, des lois concernant le port d’armes et l’occupation des sols, du calendrier agricole, ainsi que des conventions locales relatives à la gestion des ressources naturelles pour instaurer une paix durable. Il a également rappelé que le couloir de transhumance retracé et balisé dans le canton de Moussafoyo doit impérativement être respecté par tous.
Cette journée symbolique s’est achevée dans une atmosphère d’unité et d’engagement renouvelé, portant l'espoir que la paix devienne une réalité pérenne dans cette localité qui a longtemps souffert des conflits.