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TCHAD

Tchad : Offensive rebelle - Interruption des aides non essentielles autour de Goz Beïda


Alwihda Info | Par Djamil @ - 6 Mai 2009



Vue aérienne du camp de Goz Beida.
Vue aérienne du camp de Goz Beida.
Les activités non essentielles dans les camps de réfugiés situés autour de Goz Beïda sont interrompues depuis deux jours, a déclaré Katy Thiam, porte-parole de l'Unicef dans l'Est du Tchad, contactée par la MISNA à Abéché quelques heures après que le ministre tchadien de la Communication Mahamat Hissène avait dénoncé l'avancée de "colonnes armées" en provenance du Soudan à proximité de Goz Beïda et Abéché.

"Nous ne savons rien des affrontements auxquels font allusion les autorités tchadiennes et soudanaises", ajoute la porte-parole, qui précise que "la situation est encore très confuse et en dehors des déclarations des gouvernements, nous n'avons que peu d'informations sur ce qu'il se passe dans les environs de Goz Beïda, où se situent au moins trois camps de réfugiés et deux concentrations de personnes déplacées".

Mme Thiam explique en outre que la suspension des services non essentiels "n'est pas une mesure d'urgence mais fait partie des procédures standards pour assurer la sécurité du personnel humanitaire sur le terrain".

Dans une conférence de presse à N'Djamena, M Hissène a précisé dans un second moment que "plusieurs centaines de véhicules" des rebelles avaient franchi la frontière du Tchad mais qu'aucun affrontement contre les forces gouvernementales ne se serait encore vérifié.

Khartoum a immédiatement démenti toute implication de sa part dans les faits allégués par le gouvernement tchadien. "Nous n'avons reçu aucune information sur d'éventuels combats", a confirmé à la MISNA Penangnini Toure, porte-parole du Déploiement du Département Intégré de Sécurité (Dis) de la mission de l'Onu en Centrafrique et au Tchad (Minurcat), ajoutant qu'"il faudra attendre les prochains jours pour évaluer l'évolution de la situation".

Pendant ce temps, des sources contactées à N'Djamena indiquent que "la situation est sous contrôle et il n'y a aucun déploiement extraordinaire des forces de l'ordre". Certains observateurs tiraient le signal d'alarme depuis plusieurs jours concernant l'éventualité d'une nouvelle offensive de la rébellion tchadienne, similaire à celle qui avait été lancée en février 2008 contre la capitale N'Djamena, avant d'être repoussée par l'armée gouvernementale à l'aide du contingent français déployé dans le pays en vertu d'anciens accords postcoloniaux. (Cf. AFRIQUE de 19h17) (ADL/CN)



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