
L'objectif de cette mission sur le terrain était d'évaluer la réponse en cours, d'identifier les lacunes et les besoins urgents, et de renforcer la coordination multisectorielle.

Une Préparation et une Riposte Coordonnée
Cette initiative s'inscrit dans un contexte de préparation plus large. En effet, dans le cadre du Plan national de lutte contre le choléra, le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention, avec l'appui de l'OMS, avait déjà organisé un exercice de simulation grandeur nature à Abéché du 7 au 8 juillet 2025. Cette simulation visait à tester la capacité de riposte, à améliorer la coordination et à identifier les axes d'amélioration en cas d'épidémie.
Quatre provinces ont été identifiées comme étant à haut risque : l'Ennedi Est, le Ouaddaï, le Sila et le Wadi-Fira. La réponse actuelle s'appuie sur l'utilisation de tests rapides, l'installation d'une Unité de Traitement du Choléra et l'expertise de l'OMS.
Ces actions démontrent un engagement collectif fort pour protéger les populations, soulignant qu'une riposte efficace au choléra nécessite une action rapide, collective et bien coordonnée.
Une épidémie de choléra a été confirmée dans le camp de réfugiés de Dougui, situé à environ 103 kilomètres d'Abéché, près de la frontière soudanaise.
Cinquante-cinq cas suspects de choléra ont été signalés dans le camp, entraînant malheureusement quatre décès. Le Ministère de la Santé a confirmé la présence de la bactérie Vibrio cholerae dans deux échantillons prélevés le 24 juillet.
La situation est critique, car les conditions de vie dans le camp de Dougui sont extrêmement précaires. La population déplacée, majoritairement composée d'enfants, souffre de surpopulation, d'un manque d'eau potable, d'installations sanitaires inadéquates et d'un accès limité aux soins de santé. Ces facteurs favorisent grandement la propagation rapide de la maladie.
Des mesures préventives et d'intervention urgentes sont indispensables pour contenir l'épidémie et protéger les vies des réfugiés.