De la santé à la surveillance : une reconversion naturelle
Dans la salle de contrôle du Parc National de Siniaka Minia, Aché écoute, note, coordonne. Elle est les yeux et les oreilles d’une savane vivante, vaste de plus de 4.000 km2, au sud du Guéra. Là où beaucoup ne voient qu’une étendue sauvage, Aché y voit un trésor à préserver.
« C’est mon père qui m’a proposé cette aventure, confie-t-elle. Il m’a dit que le parc recrutait, et même si j’étais formée en santé, j’ai tenté ma chance. Aujourd’hui, je ne regrette rien », affirme-t-elle.
Diplômée de N’Djamena, Aché n’imaginait pas que son avenir professionnel prendrait racine dans la brousse. Formée sur le tas, elle s’est rapidement imposée comme opératrice radio. Chaque jour, elle reçoit les rapports des équipes sur le terrain, relève les coordonnées GPS des animaux aperçus, coordonne les actions urgentes.
« Au début, je ne connaissais rien à la conservation. Le premier phacochère que j’ai vu, j’ai fui ! Aujourd’hui, je les regarde passer devant la maison ».
Un sanctuaire pour la faune… et pour la jeunesse
Classé parc national en 2024, Siniaka Minia est le plus grand du pays. Géré par African Parks en partenariat avec l’État tchadien, il joue un rôle stratégique dans la protection de la faune sahélienne – girafe du Kordofan, buffles, koudous – mais aussi dans la création d’emplois locaux.
« Le parc, c’est notre avenir. Il offre des perspectives. C’est aujourd’hui le deuxième employeur dans notre région, après l’État », souligne Aché.
Elle-même est devenue un exemple pour d’autres jeunes de Melfi. Sa famille l’encourage, et son père, acteur traditionnel de la communauté, sensibilise désormais les villageois à la préservation du parc.
Éduquer, préserver, faire vivre
Pour Aché, la lutte contre le braconnage et les feux de brousse ne peut se faire sans dialogue avec les populations riveraines.
« Il faut que les gens comprennent que couper les arbres ou faire fuir les animaux, c’est menacer nos pluies, nos récoltes, notre avenir », insiste-t-elle.
Elle plaide pour un développement équilibré : accès à l’eau potable, agriculture durable, éducation. « Si le parc soutient aussi les besoins des populations, la conservation sera plus solide ».
Les femmes peuvent aussi protéger la nature
Dans un domaine encore très masculin, Aché fait figure de pionnière. Pour elle, la brousse ne doit plus faire peur aux femmes.
« Il faut leur dire que c’est possible. La vie ici est organisée, encadrée. Il faut juste de la volonté ».
Elle rêve désormais de progresser dans le domaine, d’acquérir plus de compétences, et pourquoi pas, de former à son tour d’autres jeunes femmes.
« Préserver la nature aujourd’hui, c’est garantir un avenir aux enfants de demain ».
Cette phrase, qu’elle répète souvent, résonne comme un credo. A Siniaka Minia, Aché veille – discrète mais déterminée – pour que la nature tchadienne continue à vivre, rugir, et inspirer.
Le présent article-portrait est rédigé sur la base des éléments de texte et traitement des interviews produits par Irene Galera et Behanzin Bemadji. Pour les images Images : Irene Galera / African Parks.
A propos d’African Parks :
African Parks Network (« APN ») est une ONG de conservation active dans 13 pays africains, gérant 23 parcs couvrant plus de 20 millions d’hectares. Présente au Tchad depuis 2010, elle œuvre pour une gestion durable des ressources naturelles en étroite collaboration avec les communautés locales et le gouvernement.
Contact presse :
Halimé Moussa Fanami,
Email : moussa.h@africanparks.org
Téléphone : +235 63 70 70 53
Pour connaître davantage African Parks et ses activités de conservation et de développement au Tchad : https://www.alwihdainfo.com/Tchad-African-Parks-renforce-son-lien-avec-les-medias-tchadiens-autour-de-la-conservation-et-du-developpement_a142322.html
Dans la salle de contrôle du Parc National de Siniaka Minia, Aché écoute, note, coordonne. Elle est les yeux et les oreilles d’une savane vivante, vaste de plus de 4.000 km2, au sud du Guéra. Là où beaucoup ne voient qu’une étendue sauvage, Aché y voit un trésor à préserver.
« C’est mon père qui m’a proposé cette aventure, confie-t-elle. Il m’a dit que le parc recrutait, et même si j’étais formée en santé, j’ai tenté ma chance. Aujourd’hui, je ne regrette rien », affirme-t-elle.
Diplômée de N’Djamena, Aché n’imaginait pas que son avenir professionnel prendrait racine dans la brousse. Formée sur le tas, elle s’est rapidement imposée comme opératrice radio. Chaque jour, elle reçoit les rapports des équipes sur le terrain, relève les coordonnées GPS des animaux aperçus, coordonne les actions urgentes.
« Au début, je ne connaissais rien à la conservation. Le premier phacochère que j’ai vu, j’ai fui ! Aujourd’hui, je les regarde passer devant la maison ».
Un sanctuaire pour la faune… et pour la jeunesse
Classé parc national en 2024, Siniaka Minia est le plus grand du pays. Géré par African Parks en partenariat avec l’État tchadien, il joue un rôle stratégique dans la protection de la faune sahélienne – girafe du Kordofan, buffles, koudous – mais aussi dans la création d’emplois locaux.
« Le parc, c’est notre avenir. Il offre des perspectives. C’est aujourd’hui le deuxième employeur dans notre région, après l’État », souligne Aché.
Elle-même est devenue un exemple pour d’autres jeunes de Melfi. Sa famille l’encourage, et son père, acteur traditionnel de la communauté, sensibilise désormais les villageois à la préservation du parc.
Éduquer, préserver, faire vivre
Pour Aché, la lutte contre le braconnage et les feux de brousse ne peut se faire sans dialogue avec les populations riveraines.
« Il faut que les gens comprennent que couper les arbres ou faire fuir les animaux, c’est menacer nos pluies, nos récoltes, notre avenir », insiste-t-elle.
Elle plaide pour un développement équilibré : accès à l’eau potable, agriculture durable, éducation. « Si le parc soutient aussi les besoins des populations, la conservation sera plus solide ».
Les femmes peuvent aussi protéger la nature
Dans un domaine encore très masculin, Aché fait figure de pionnière. Pour elle, la brousse ne doit plus faire peur aux femmes.
« Il faut leur dire que c’est possible. La vie ici est organisée, encadrée. Il faut juste de la volonté ».
Elle rêve désormais de progresser dans le domaine, d’acquérir plus de compétences, et pourquoi pas, de former à son tour d’autres jeunes femmes.
« Préserver la nature aujourd’hui, c’est garantir un avenir aux enfants de demain ».
Cette phrase, qu’elle répète souvent, résonne comme un credo. A Siniaka Minia, Aché veille – discrète mais déterminée – pour que la nature tchadienne continue à vivre, rugir, et inspirer.
Le présent article-portrait est rédigé sur la base des éléments de texte et traitement des interviews produits par Irene Galera et Behanzin Bemadji. Pour les images Images : Irene Galera / African Parks.
A propos d’African Parks :
African Parks Network (« APN ») est une ONG de conservation active dans 13 pays africains, gérant 23 parcs couvrant plus de 20 millions d’hectares. Présente au Tchad depuis 2010, elle œuvre pour une gestion durable des ressources naturelles en étroite collaboration avec les communautés locales et le gouvernement.
Contact presse :
Halimé Moussa Fanami,
Email : moussa.h@africanparks.org
Téléphone : +235 63 70 70 53
Pour connaître davantage African Parks et ses activités de conservation et de développement au Tchad : https://www.alwihdainfo.com/Tchad-African-Parks-renforce-son-lien-avec-les-medias-tchadiens-autour-de-la-conservation-et-du-developpement_a142322.html