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Tchad : au Guera, une lutte contre les traditions nuisibles au bien-être des enfants


Alwihda Info | Par Abdoussamat Mahamat Djouma - 23 Août 2022



La délégation de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance du Guera a lancé le 22 août 2022, un atelier de formation de 20 animateurs et leaders, sur la communication pour le développement, à travers des séances de dialogue communautaire.

L'objectif est de contribuer à la prévention et à la protection des enfants contre les mutilations génitales féminines, le mariage d'enfants et de promouvoir l'enregistrement des naissances, grâce à la communication pour le changement social et le changement de comportement au sein des populations.

Il s’agit également de renforcer les connaissances des participants, sur la communication pour le développement et le changement de comportement.

Pour le délégué provincial de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance, Abdel-Aziz Al-Hadj Damalia, « protéger nos enfants, c'est prévenir et répondre aux sévices, aux violences et aux abus faits à l'égard de ceux-ci ». « Nous allons également lutter contre toutes les pratiques traditionnelles qui nuisent au bien-être de nos enfants. Ces valeurs traditionnelles que nous avons conservées depuis des générations doivent disparaitre aux cas où elles freinent l'épanouissement de nos enfants », a-t-il dit.

Salhadine Ahmat Mahamat, préfet du département du Guera, relève que la province rencontre fréquemment des problèmes de protection des femmes et des enfants. 64,1 % de femmes âgées de 15 à 49 ans ont été victimes des mutilations génitales féminines dans cette province, contre 34.1 % au niveau national ; 62,5 % des femmes de 20 à 49 ans interrogées (780) dans la province, ont déclaré être mariées avant l'âge de 18 ans, selon une enquête de 2019.

À cela s'ajoutent d'autres types de violences dont les enfants sont le plus souvent victimes : sur 2 866 enfants de 1 à 14 ans interrogés, 87,9 % ont déclaré avoir été victimes d'agressions/violences psychologiques ou physiques.

Enfin, seulement 36,8 % d'enfants de moins de 5 ans sont enregistrés à l'état civil. Plusieurs facteurs d'ordre social, culturel, économique, politique ou religieux alimentent cette situation.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)