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Tchad : au Mandoul, une guerre contre les dangereuses boissons d'origine centrafricaine


Alwihda Info | Par Kougotebaye Yamtebaye - 7 Novembre 2021


Le sous-préfet de Bouna dans la province de Mandoul s'oppose à la consommation des boissons d'origine centrafricaine nuisibles à la santé. Appelées "Sans maman", "Tanga" et "Tongo na-oussé", elles ont été interdites en 2015 et réinterdites en octobre 2021.


Tchad : au Mandoul, une guerre contre les dangereuses boissons d'origine centrafricaine. © Kougotebaye Yamtebaye/Alwihda Info
Tchad : au Mandoul, une guerre contre les dangereuses boissons d'origine centrafricaine. © Kougotebaye Yamtebaye/Alwihda Info
La préparation dure sept jours, dans des fûts hermétiquement fermés. La boisson est composée de grains de mil pénicillaire germés, d'une grande quantité de levure, d'arôme Maggie, de gingembre, et d'autres produits. L'ouverture du couvercle du fût est payant, avant même la consommation.

Quiconque l'ouvre se retrouve dans un état d'ivresse hypnotique. Toute personne consommant ces boissons présente les symptômes suivants : blanchiment de la peau, joues gonflées, ventre ballonné et visibilité nulle, en plus d'une faiblesse sexuelle.

Cela constitue l'une des causes de divorce. Les techniques de consommation sont les suivantes : prendre une dose chaque matin, la tête entre les genoux, les mains et pieds immobiles, tandis qu'une tierce personne administre la première dose pour donner de l'équilibre au buveur.

Tchad : au Mandoul, une guerre contre les dangereuses boissons d'origine centrafricaine. © Kougotebaye Yamtebaye/Alwihda Info
Tchad : au Mandoul, une guerre contre les dangereuses boissons d'origine centrafricaine. © Kougotebaye Yamtebaye/Alwihda Info
Bien qu'interdite en 2014 par le chef de village de Bouna, Kaoundé Ngarmadjidé Job, un chef de quartier a autorisé la préparation et la vente clandestine de la boisson. Quiconque a 10.000 Francs CFA peut en demander la préparation et la vente clandestine.

Et comme on ne cache jamais un alcoolique, la nouvelle parvient d'urgence au maire et au sous-préfet de Bouna, Mahamat Eloi et Balmon Taokréo James qui ont convoqué cinq femmes inculpées dans une affaire liée à la production de cette boisson en août 2021.

Le mot d'ordre d'interdiction gagne finalement la sous-préfecture de Bouna. Le sous-préfet de Bouna intensifie la sensibilisation et passe de canton en canton. Parmi les cinq cantons que compte la sous-préfecture de Bouna, deux ont déjà été visités.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)