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TCHAD

Tchad : "ces conflits trouvent souvent leur origine dans l’injustice", Dr. Ahmat Yacoub Dabio


Alwihda Info | Par Anass Ali Moussa - 22 Février 2022


Le président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), Dr. Ahmat Yacoub Dabio, s'est exprimé ce 22 février au cours d'une conférence de presse à N'Djamena. Il a notamment abordé des questions liées au dialogue national inclusif, aux conflits intercommunautaires, à la paix, à la réconciliation nationale ou encore à la réinsertion des désengagés de Boko Haram.


Le président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), Dr. Ahmat Yacoub Dabio. © Anass Ali Moussa/Alwihda Info
Le président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), Dr. Ahmat Yacoub Dabio. © Anass Ali Moussa/Alwihda Info
Dr. Ahmat Yacoub Dabio estime que si les sources des conflits qui minent le Tchad sont diverses, il en énumère quatre grandes causes à savoir : l’injustice, l'humiliation, la haine et la pauvreté. Pour lui, la plus grande partie des conflits au Tchad sont d'ordre relationnels, d'intérêts, d'informations et quelquefois structurels.

« Dès l'instant où il n’existe pas un conflit de valeurs, la solution n’est pas si difficile à trouver. C’est pourquoi, nous pensons qu’un des moyens de consolider la paix, après la réconciliation, demeure le renforcement des institutions judiciaires puisque tous ces conflits trouvent souvent leur origine dans l’injustice suite à des différends injustement gérés au profit du plus fort », affirme Dr. Ahmat Yacoub Dabio.

Aux yeux de Dr. Ahmat Yacoub Dabio, ceux qui prennent des armes contre les institutions de la République seraient eux même en grande partie victimes de l'injustice du plus fort érigé en droit ; et s’il faut ramener ces personnes lésées à des meilleures sentiments, il ne suffit pas seulement d’organiser une sorte de conférence classique pour les inviter à venir applaudir des résolutions qui finissent finalement dans les tiroirs. Mais il faut engager une démarche sérieuse car il y a des conflits généralement d'origine passive (administrative) et qui, faute de gestion sérieuse, dégénèrent en conflits agressifs qui entraînent des morts d’Hommes.

Parlant du dialogue et de la réconciliation avec les mouvements politico-militaires, le président du CEDPE préconise la mise en place d’un Conseil supérieur de prévention et de gestion des conflits (CSPGC) composé des chercheurs dont l'objectif est d'amener à une réflexion approfondie.

Le CEDPE est une institution qui se focalise notamment sur la prévention des conflits et la lutte contre l'extrémisme au Sahel. Le Centre regroupe des spécialistes en la matière, des chercheurs, sociologues et des acteurs de la société civile.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)