
Copyright: Aurélia Rusek / PNUD
Contrairement aux femmes qui dénoncent à cor et à cri les violences conjugales, beaucoup d'hommes subissent le même tort en silence. Quelques "hommes courageux" brisent le tabou. "Ma femme m'avait fracassé". Jules, un enseignant trentenaire porte encore les stigmates d'une violence exercée sur lui par son épouse.
"C'est un souvenir que je garderai de ma femme toute la vie", commente le père d'un enfant. Il y a de cela un an en effet, Jules et deux amis buvaient du whisky sous le hangar. Une dispute naît alors entre lui et la femme. Laquelle s'empare de la bouteille et l'écrase violemment sur le crâne de Jules.
"Le fait de me frapper m'énerve peu. C'est le fait que ce soit devant mes amis qui m'énerve le plus, car c'est une humiliation", explique Jules. "Ma femme veut que je lui donne tout mon salaire". La violence que subit Léo, lieutenant-colonel à la direction générale de la sécurité des institutions de l'État (DGSIE) est tout autre.
Il y a quelques années à Kelo, Léo habitait chez sa belle-famille. Il s'est installé définitivement à la capitale, où il a épousé une deuxième femme. Informée, la première épouse débarque en toute hâte à N'Djamena. C'est le début du calvaire du lieutenant-colonel. "Elle ne cesse de me répéter qu'elle m'avait logé. Elle m'empêche de dormir chez sa coépouse. Elle supprime même les images de ses enfants de mon téléphone", explique résigné, Léo.
La première femme surnommée chef de bande par ses beaux-frères, se fait régulièrement la part du lion au payement des salaires. "Parfois elle veut prendre tout l'argent", admet le militaire. Comme Léo, Justin est un étranger vivant depuis six ans à Amtoukoui. Son salaire de technicien d'une entreprise fournisseuse d'internet est bien inférieur à celui de son épouse. Le salaire élevé de son épouse semble lui concéder plus de droits que de devoirs.
"Elle m'insulte comme elle veut, elle appelle régulièrement mes parents pour me diaboliser auprès d'eux", explique Justin. La diabolisation et les injures quotidiennes semblent le moindre mal. En plein hivernage, la famille de Justin est sommée de quitter la maison qu'elle a louée pour tapage nocturne.
L'épouse se loue hâtivement une autre chambre, dont l'accès est refusé formellement à Justin. Celui-ci n'a rejoint la chambre qu'un mois plus tard, après s'être engagé de ne plus consommer l'alcool.
"C'est un souvenir que je garderai de ma femme toute la vie", commente le père d'un enfant. Il y a de cela un an en effet, Jules et deux amis buvaient du whisky sous le hangar. Une dispute naît alors entre lui et la femme. Laquelle s'empare de la bouteille et l'écrase violemment sur le crâne de Jules.
"Le fait de me frapper m'énerve peu. C'est le fait que ce soit devant mes amis qui m'énerve le plus, car c'est une humiliation", explique Jules. "Ma femme veut que je lui donne tout mon salaire". La violence que subit Léo, lieutenant-colonel à la direction générale de la sécurité des institutions de l'État (DGSIE) est tout autre.
Il y a quelques années à Kelo, Léo habitait chez sa belle-famille. Il s'est installé définitivement à la capitale, où il a épousé une deuxième femme. Informée, la première épouse débarque en toute hâte à N'Djamena. C'est le début du calvaire du lieutenant-colonel. "Elle ne cesse de me répéter qu'elle m'avait logé. Elle m'empêche de dormir chez sa coépouse. Elle supprime même les images de ses enfants de mon téléphone", explique résigné, Léo.
La première femme surnommée chef de bande par ses beaux-frères, se fait régulièrement la part du lion au payement des salaires. "Parfois elle veut prendre tout l'argent", admet le militaire. Comme Léo, Justin est un étranger vivant depuis six ans à Amtoukoui. Son salaire de technicien d'une entreprise fournisseuse d'internet est bien inférieur à celui de son épouse. Le salaire élevé de son épouse semble lui concéder plus de droits que de devoirs.
"Elle m'insulte comme elle veut, elle appelle régulièrement mes parents pour me diaboliser auprès d'eux", explique Justin. La diabolisation et les injures quotidiennes semblent le moindre mal. En plein hivernage, la famille de Justin est sommée de quitter la maison qu'elle a louée pour tapage nocturne.
L'épouse se loue hâtivement une autre chambre, dont l'accès est refusé formellement à Justin. Celui-ci n'a rejoint la chambre qu'un mois plus tard, après s'être engagé de ne plus consommer l'alcool.