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TCHAD

Tchad : « ceux qui nous chantent la paix sans la justice, ce sont des hypocrites »


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 29 Juillet 2021


Le mouvement citoyen Wakit Tamma a organisé une marche pacifique ce jeudi 28 juillet 2021 à Ndjamena.


C’était une marche sous la stricte surveillance de la police, allant du rond-point Hamama jusqu’au palais du 15 janvier de N’Djamena. On peut lire sur les banderoles des marcheurs, « non à la CMT, non à la monarchie, non aux violences faites aux femmes, justice pour tous, le dialogue national inclusif pour tous, on veut l’intégration, etc. ».

A l’arrivée au palais du 15 janvier, le premier coordonnateur national de Wakit Tamma, Me Max Loalngar a dit aux manifestants d’observer une minute de silence en mémoire de leurs camarades tombés le 8 mai 2021, le 20 avril 2021, le 27 avril 2021, ainsi que les victimes des régimes répressifs de Hissein Habré, Idriss Deby et du CMT. Me Max Loalngar: « Camarades Wakit Tamma, la marche de ce matin est majestueuse et les pas que vous avez marqué sont les meilleurs, ces pas sont les démonstrations que Wakit Tamma est une organisation responsable, intelligente et qui ne cesse pas à la machination ». Et l’annonce pour la suite que « la prochaine marche est prévue pour le 07 août 2021 ». Mahamat Nour Ibedou, soutient que Wakit Tamma a choisi l’action pour libérer le peuple tchadien.

« Nous avons marché aujourd’hui pour dire non au CMT, nous avons marché pour dire non à Macron. Notre pays est souverain et indépendant », a déclaré Mahamat Nour Ahmat Ibedou. Il a rendu un vibrant hommage aux victimes de Hissein Habré, aux diplômés sans emploi, aux femmes victimes des violations de tout genre, aux personnes handicapées, aux retraités d’avoir répondu et participé à leur appel à manifester. « Nous en avons assez de l’injustice, de l’arbitraire, de massacres des prisonniers de guerre. Selon la convention de Genève, l’on ne peut pas tuer un prisonnier politique déjà en détention », a informé Mahamat Nour Ahmat Ibedou.

Selon le Dr Sitack, l’argent du peuple ne sert pas seulement à acheter des balles pour tirer sur le peuple, mais il sert aussi à investir pour le développement du pays. Le développement d’un pays c’est le travail ; dans toutes les constitutions du Tchad, le droit au travail est un droit fondamental constitutionnel. Dans un pays civilisé, le droit au logement est un droit fondamental constitutionnel ; dans un pays normal, le droit à l’éducation est un droit fondamental constitutionnel, dans un pays sérieux, la justice est pour tout le monde a souligné le Dr Sitack. Et d’ajouter qu’il faut rendre justice à ce pays. Il n’y a pas la paix sans la justice.

« Arrêtez ceux qui nous chantent la paix sans la justice, arrêtez-les. Ce sont des hypocrites, car il n’y a la paix sans le pardon, sans la réconciliation et c’est pour que nous marchons » a soutenu le Dr Sitack. Pour lui, il faut que la charte de transition soit révisée pour qu’un certain nombre des choses garanties soient inscrites dedans et c’est la revendication de tout le monde, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des tous les partenaires au développement du pays.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)