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Tchad : concubinage, un raccourci au mariage en progression à N'Djamena


Alwihda Info | Par Martin Hidgé Ndouba - 8 Novembre 2021


Contrairement à la religion et à la tradition, cette pratique de vivre ensemble sans dot, ni mariage devient de plus en plus sérieuse et inquiète les parents et chefs religieux. Tout commence par la grossesse puis la femme regagne son partenaire sans évoquer la question de dot, ni du mariage.


Pour les chefs religieux, l’union de deux partenaires doit respecter la parole de Dieu, « l’homme et la femme doivent vivre ensemble après le versement de la dot de cette dernière en évitant le rapport sexuel ».

Selon Annour, jeune enseignant coranique à la Mosquée Abakar Moussa, dans le 5e arrondissement « un musulman ne pourra accepter que sa fille vive chez un garçon sans le mariage mais aujourd’hui, il existe ce phénomène à N'Djamena. Les jeunes foulent aux pieds l'autorité des parents et la religion ».

Cette pratique est déconseillée dans le milieu chrétien précisément chez les protestants. Elle est considérée comme un déshonneur à la famille jusqu’au versement de la dot.

Selon Pasteur Madji Mando, « l’Église doit prendre ses responsabilités en sensibilisant les jeunes de leur communauté à entretenir une bonne relation qui aboutira au mariage selon la voie de Dieu. Le vrai amour attend et le vrai amour reste sans se livrer au plaisir du corps ».

Pour Djerabé, un père de famille, "ce phénomène a d'abord pris de l’ampleur dans les campagnes avant de gagner la capitale. Tout s’explique par la grossesse. Nous, parents, ne pouvons garder une fille enceinte sous notre toit selon la tradition car cela peut causer le malheur. La fille doit absolument regagner son partenaire. D’autres filles regagnent leur partenaire sans la grossesse vu l’âge avancé. Parfois elles sont à la recherche d’une vie meilleure car les parents n'arrivent pas quelques fois à subvenir à leurs besoins".

De l'avis de Barka Gaël, le concubinage est déconseillé dans les traditions. "Si ce phénomène persiste, c'est parce que d'abord l'on parle d'un manque d'emploi pour les jeunes, les empêchant de rendre leur relation officielle ou quelques fois d'autres le font par suivisme". Cette pratique n’est pas sans conséquence, parfois la relation finit en queue de poisson au commissariat ou devant les parents.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)