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TCHAD

Tchad : conflits communautaires, une table-ronde le 27 juin à N’Djamena


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Juin 2022


Le bilan humain dû aux conséquences de la transhumance et des tensions intercommunautaires au Tchad en 2021 est particulièrement lourd, avec 24 incidents signalés à travers le pays (neuf à l'Est, sept au Sud, huit dans le Lac).


Tchad : conflits communautaires, une table-ronde le 27 juin à N’Djamena
Les affrontements auraient fait 309 morts et 182 blessés, déplacé plus de 6 500 personnes, entraîné la destruction de biens et de moyens de subsistance, et provoqué de très fortes tensions entre les communautés.

Dans le cadre de ses activités, le Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE) organise une table-ronde sur la prévention des conflits inter et intracommunautaires, la promotion du dialogue, ainsi que le rôle des chefs traditionnels, religieux, de la classe politique et de la société civile.

La table-ronde aura lieu au CEFOD le lundi 27 juin 2022 avec des échanges interactifs entre des panélistes chevronnés et les participants. Les billets sont à retirer au CEDPE. Téléphones : 60052731 - 63796838.

Il convient de rappeler que ces dernières années, les conflits intercommunautaires sont légion dans le Tchad profond. Ces conflits ont entraîné des violences parfois sanglantes, occasionnant mort d’hommes. La récurrence de ces conflits dans un contexte sociopolitique tendu fait craindre le pire. Le bilan des conflits intercommunautaires de l’année 2022 fait état de plus de 200 morts à Kouri Bougoudi en mai 2022 ; dans le même mois, plus de 06 morts à Danamadji ; plus de 13 morts à Abéché en janvier 2022 ; plus de 10 morts à Sandana en février 2022 pour ne citer que ceux-là.

Une étude menée par le cluster Protection dans la province du Lac en juillet 2021 a révélé que les principales raisons des tensions intercommunautaires sont l'accès aux ressources économiques (49%), l'accès à la terre (21%) et l'accès aux services (11%). L'accès à l'aide humanitaire a également été identifié comme une source de conflit (4%), en raison du manque de transparence ou de communication suffisante ciblant la population touchée.

La rareté des ressources naturelles due aux catastrophes naturelles, notamment les pâturages et l'eau, est devenue une source de tensions entre éleveurs et agriculteurs. Le changement climatique a modifié les itinéraires et les périodes de transhumance du bétail. D'autres zones, auparavant sèches, sont maintenant fertiles ou favorables à la pêche, provoquant une concurrence et un conflit ouvert entre les communautés pour le contrôle de ces ressources.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)