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Tchad : contre les criquets ravageurs, prévenir plutôt que guérir


Alwihda Info | Par Koffi Dieng - 12 Octobre 2023



Tchad : contre les criquets ravageurs, prévenir plutôt que guérir
En Afrique de l’Ouest, l’agriculture est encore une fois menacée. Contre les vagues d’insectes nuisibles, les experts locaux préconisent une prévention accrue.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) alerte sur le retour du criquet pèlerin, en provenance du Sahel. Au même titre que la chenille légionnaire, ce nuisible envahit et détruit les récoltes à l’Ouest du continent.

Au Tchad, cela vient s’ajouter aux différentes sécheresses de cet été et empire la situation pour une population déjà vulnérable. Cette nuisance coupe les cultivateurs de tout revenu, notamment dans le département de Kanem.

Selon Dominique Burgeon, directeur des urgences de la FAO, un essaim de criquets se développe très rapidement : « Le nombre est d’abord multiplié par 20, puis par 400 trois mois plus tard, puis par 8 000 au bout de six mois et ainsi de suite. » Il rappelle que la population de cette espèce endémique peut être contrôlée, si elle est repérée tôt.

Plutôt que d’intervenir par des moyens aériens avec des pesticides, il est alors possible d’intervenir au sol, à moindre coût et de façon plus efficace. Faire de la prévention une priorité commune.

« La lutte contre les criquets ne peut pas se faire à l’échelle d’un seul village. Cela doit se faire en collaboration avec des organismes comme l’ANADER (Agence Nationale d’Appui du Développement Rural), la FAO et les autres ONG. »  En fin septembre, l’ingénieure agronome tchadienne Achta Youssouf Nahar tirait la sonnette d’alarme.

Si continuer d’alerter la population sur l’arrivée des insectes sur place, et les aider après coup reste important, prendre des mesures préventives est fondamental : « Il faut identifier ces criquets bien avant, leurs positionnements exacts. Puis, essayer de les détruire à leur état de larves, pour qu’ils ne puissent pas se développer après », insiste l’ingénieure.

Les essaims sur le territoire tchadien devraient se diriger vers l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Libye.



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