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TCHAD

Tchad : craintes de sanctions de l'UA et appels lancés au PCMT pour rendre le pouvoir aux civils


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 30 Septembre 2022


Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) s'est réuni le 19 septembre 2022 pour évoquer notamment la transition politique au Tchad. Il réaffirme son "appel aux autorités de transition pour qu'elles respectent la période de 18 mois pour l'achèvement de la transition" et "rappelle sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition (CMT) ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition".


Au lendemain de la diffusion du compte-rendu de la réunion du CPS, les réunions s'enchaînent au Tchad. Au sein de la plénière du dialogue national, des participants reprochent à la commission ad hoc d'avoir ouvert le boulevard à des sanctions en proposant le renouvellement de la transition de 24 mois et l'éligibilité des dirigeants de la transition aux prochaines élections.

Abdelaziz Louanganbé, participant au dialogue national, demande au président de la transition Mahamat Idriss Deby de respecter l'engagement qu'il a pris devant la nation. "Je propose qu'il rende ce pouvoir afin qu'ici dans la salle, nous puissions désigner quelqu'un de neutre pour assurer la transition de 24 mois", affirme-t-il.

Daoud Elhadj Adam invite la plénière à tenir compte du communiqué de l'Union africaine "pour éviter au pays de tomber dans des sanctions et des représailles que les citoyens consommateurs subiront".

Pour sa part, Beiramadji Désiré demande au chef de la transition d'entrer dans l'histoire en se retirant : "nous voulons que notre jeune frère, président de la République Mahamat Idriss Deby Itno, entre dans l'histoire, qu'il soit un repère. Vous êtes en train de pousser notre jeune frère à dénigrer la nouvelle génération qui veut le changement. Nous demandons à notre jeune frère de se retirer et de revenir".

​Selon lui, "l'Union africaine est en train déjà de faire des choses. Le comité ad hoc a fait un travail qui pousse le Tchad vers les sanctions (...) Ce n'est pas à un groupe d'une dizaine de personnes de nous prendre en otage. Le travail qu'ils ont fait est en train de pousser le Tchad vers des sanctions internationales".

"On ne peut être juge et partie", lance Nadjitelssem. Pour lui, les dirigeants de la transition ne doivent pas être candidats aux élections présidentielles. Mais, "si les dirigeants de la transition veulent se représenter, il faut qu'ils quittent actuellement".

Un autre intervenant, Lansana Lounské, propose que "la question de l'inéligibilité du CMT passe au référendum".

Les autorités tchadiennes n'ont pas encore réagi à la réunion du CPS. Pour plusieurs observateurs, elles invoqueront la souveraineté des assises nationales et le caractère contraignant des résolutions qui n'ont pour l'heure pas encore été adoptées. La période de transition de 18 mois prend officiellement fin le 20 octobre 2022.



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