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Tchad : d'immenses défis pour améliorer le climat des affaires


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Novembre 2018



© Alwihda Info
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Le ministre de l'Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, était cette semaine l'invité du journal de 20 heures de la Télé Tchad. Il est revenu en détails sur l'évolution des projets liés au PND, la mobilisation des ressources ainsi que les difficultés. "Les gens pensaient que lors des annonces des 20 milliards, cet argent allait simplement se déverser sur le Tchad et qu'on pourrait redistribuer à travers un guichet quelconque cet argent pour les investissements. Non, il n'en est pas ainsi. Il s'agit des annonces faites. L'argent devait être investi dans un cadre bien précis, coordonné et bien visible. Il s'agit d'avoir des projets avec des études de faisabilité, banquables, et tant du côté public que privé, ce n'est pas encore le cas parce que le niveau de réalisation des études privées est faible", a expliqué le ministre.

D'après lui, "pour l'instant, l'une de nos priorités c'est de faire que des études de faisabilité soient réalisées pour permettre aux partenaires d'investir dans un climat qui leur permet de gagner de l'argent. Tant qu'on n'a pas d'études de faisabilité, les projets ne peuvent pas être financés et nous, nous retrouverons d'ici 2021 avec un faible niveau de réalisation. Le ministère a déjà pris les dispositions avec les partenaires techniques et financiers. Le gouvernement a accélérer les études de faisabilité pour renforcer le niveau de mobilisation des ressources. D'ici 2019 à 2020, nous pensons que nous pouvons faire plus de 30% au niveau des réalisations."

Le ministre a également évoqué les difficultés qui surgissent dans la mise en oeuvre des différents projets. "Le climat des affaires reste encore un défi, il faut l'améliorer, le rendre compétitif pour attirer davantage d'investisseurs. Le code des marchés publics devrait être davantage adapté aux attentes de nos partenaires techniques et financiers. Il y a, comme ils l'ont dit eux-mêmes, la nécessité d'améliorer le niveau des recettes domestiques, autant que la maitrise de la masse salariale et des dépenses publiques de manière globale", a expliqué Issa Doubragne.

Il reste aussi, selon lui, à améliorer la qualité des dépenses parce qu'elle engage le niveau de résultat offert à la population. Il faut aussi que le secteur public livre un service de qualité qui correspond aux investissements que l'Etat consent chaque année, pour améliorer le niveau de vie, tant du côté économique que social.

L'une des difficultés est la crise énergétique au Tchad "Toutes les villes à l'intérieur du pays autant que les campagnes sont confrontées à soit des délestages intempestifs, ou simplement au manque d'électricité", selon le ministre. L'énergie est le moteur de tout ce qui est transformation et tout ce qui est possibilité d'investissement pour créer de la richesse et de l'emploi.
 
"L'une de nos stratégies c'est d'abord d'identifier dans le secteur de l'énergie les moyens et possibilités et d'accélérer les investissements privés à l'effet d'améliorer la gouvernance énergétique et les investissements. Le milieu rural a besoin d'accéder à l'électricité. Ensuite, il faut accélérer les réformes, il y a beaucoup de réformes en tout. Nous sommes conscients que ces réformes ont des coûts économiques très difficiles mais nous appelons nos partenaires à consentir le niveau de réforme acceptable pour faire que d'ici quelques années nous puissions sortir de l'ornière."

Un autre défi du gouvernement est d'améliorer le cadre institutionnel et juridique pour améliorer le climat des affaires. "L'une des réformes très importantes qui va aussi améliorer le niveau des affaires est celle de la gouvernance statistique. Aujourd'hui, elle est en panne et ne permet pas d'avoir des données de qualité. Qu'on ne nous impose pas des statistiques qui nous placent derniers et qui font la une des médias. Il peut arriver que nous soyons mal placés mais que nous puissions savoir pourquoi et nous situer. Nous devons gérer notre développement", a détaillé le ministre de l'Economie et de la Planification du développement.



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