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Tchad : des auteurs d'insultes ethniques sur les réseaux sociaux identifiés


Alwihda Info | Par Mahamat Abdramane Ali Kitire - 31 Mars 2020



Le procurer de la République Youssouf Tom, a révélé mardi que des auteurs d'insultes sur les réseaux sociaux ont été identifiés grâce à des moyens scientifiques légaux. Une enquête judiciaire est en cours, a précisé le procureur.

"Chers auteurs d'insultes sur les réseaux sociaux, qui croient agir dans l'ombre pour nuire aux autres, sachez que vous n'agissez pas en cachette car des moyens scientifiques légaux existent pour vous démasquer, si vous ne l'êtes pas encore", a expliqué le procurer de la République Youssouf Tom.

"Ainsi pour ceux ou celles d'entre vous qui ont déjà agit par le biais des réseaux sociaux pour jeter l'anathème sur leurs semblables, nous vous disons que vous êtes déjà identifiés et que l'enquête judiciaire est déjà enclenchée", a ajouté le procureur.

Selon lui, "ces individus sont dans la quasi-totalité des femmes qui se plaisent à ce jeu dangereux de s'exprimer sur cette tribune libre des réseaux sociaux, se livrant ainsi à des joutes oratoires, des insultes ignominieuses, haineuses, déshonorantes, indignes à l'égard des groupes ethniques composants notre population. Il est temps d'arrêter cette pratique."

Jusqu'à cinq ans de prison

Le procureur a mis en garde mardi contre l'utilisation malsaine des réseaux sociaux par des citoyens résidant à N'Djamena.

Dans sa déclaration, le procureur de la République Youssouf Tom affirme qu'il a été constaté que ces derniers temps, au moment où le monde entier vit des moments difficiles liés à la pandémie du coronavirus, et plus particulièrement le Tchad avec un double combat contre la pandémie et Boko Haram, "des individus identifiés, mal intentionnés, voulant conduire le pays dans l'abîme, utilisent de façon malsaine les réseaux sociaux pour s'attaquer à des groupes ethniques."

"Nous pensons qu'il est temps d'arrêter ces genres de pratiques. Tous ceux qui s'adonnent à de telles pratiques, qu'ils sachent que nous vivons dans un État de droit et non dans une jungle", a dit le procureur Youssouf Tom.

L'article 450 du Code pénal précise qu'est punie d'un emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende de 1.000.000 à 10.000.000 de FCFA ou de l'une de ces deux peines, toute personne, auteur d'une insulte commise par le biais d'un système informatique envers une personne en raison de son appartenance à un groupe qui se caractérise par la race, la couleur, l'ascendance, la filiation ou l'origine ethnique, la religion, dans la mesure où cette appartenance sert de prétexte à l'un ou l'autre de ces caractéristiques.

"De tels comportements troublant la cohésion sociale ne peuvent plus être tolérés dans notre société en cette période où tous les tchadiens ont besoin d'être plus que soudés pour faire face aux ennemis communs qui sont le terrorisme et le Covid-19", a indiqué le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de N'Djamena Youssouf Tom.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)