Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : des légumes vendus dans l’insalubrité, la population exposée aux maladies


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 4 Août 2022



Tchad : des légumes vendus dans l’insalubrité, la population exposée aux maladies
La ville de Ndjamena ne dispose pas d'un marché destiné à la vente des légumes. Pourtant, les légumes sont des aliments beaucoup consommés, en raison de leur importance en vitamines.

Au marché de Dembé par exemple, les légumes sont vendus dans un lieu déplorable, à même le sol ou sur les étals improvisés. Ni la mairie, ni l'association de défense des droits des consommateurs, ne réagissent à ces conditions déplorables dans lesquelles la plupart des femmes exercent leurs activités.

En conséquence, les maladies qui en découlent ravagent une population à la mentalité bornée, qui pense que toutes les maladies viennent de Dieu, sans en chercher la cause. L'achat et la consommation des légumes se font sans aucun souci, toutefois, il est important de noter que beaucoup de Tchadiens partagent l’adage suivant : « la saleté ne tue pas un Tchadien ».

Néanmoins, selon Bertine, une infirmière, cela est tout le contraire : « tous les aliments que nous consommons se doivent d’être propres, tels que les légumes [...], la saleté est source de maladies comme la typhoïde ou encore la diarrhée », déplore-t-elle. Les vendeurs eux-mêmes s’exposent à des risques concernant leur santé.

Certains l’admettent et témoignent : « Nous sommes conscients, sauf que nous n'avons pas de choix, car il n'y a pas d'espace approprié pour nous », expliquent certaines vendeuses. C'est déplorable que la vie humaine soit exposée de sorte, souligne Abdoulaye, étudiant en sciences de langage à l'Université de Ndjamena. Sur les questions de l'emplacement et de l'hygiène dans les marchés, les mairies d’arrondissement de Ndjamena ont échoué dans leur mission.

En cette saison de pluies, c'est très honteux de traverser les marchés de la capitale, en passant par le lieu de vente des légumes. Même si l'on fait face à l'incivisme de certains commerçants, il faut que les agents municipaux se démènent pour les rappeler à l'ordre. En réalité, la population de Ndjamena ne consomme que de la saleté. Il faut reconnaître que la saleté tue, ce que beaucoup de personnes ignorent.

Au-delà de la sensibilisation, la mairie doit imposer les règles d'hygiène élémentaires dans les marchés. À l'heure actuelle, on ne peut pas vendre de la nourriture à même le sol. Il faut des étals pour exposer les aliments. Car c'est de la vie humaine qu'il s'agit.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)