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TCHAD

Tchad : des partis politiques menacés de dissolution par la majorité


Alwihda Info | Par - 16 Février 2019



Une myriade de personnes essentiellement composée d'élèves, d'étudiants et de militants s’est réunie ce vendredi 15 février au stade Idriss Mahamat-Ouya de N’Djamena pour exprimer son soutien au président Idriss Déby Itno et à la France, après l’irruption début février de la rébellion tchadienne de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) dans le nord-est du Tchad.

Le Stade Idriss Mahamat Ouya qui a abrité ce meeting "grouillait" de monde. On peut lire sur des pancartes ou des banderoles des messages de soutiens adressés au chef de l'Etat tchadien et à la France pour avoir évité la tentative de renversement du régime d'Idriss Deby, arrivé au pouvoir par la force des armes en 1990.

« Non » à la déstabilisation du Tchad

« Félicitations à nos vaillantes forces de défense et de sécurité », « Non au terrorisme » pouvait-on lire sur quelques banderoles brandies par les militants du Mouvement Patriotique du Salut (MPS). Le porte-parole du MPS, Hassan Sylla Ben Bakari a indiqué que ce rassemblement de toutes ces personnes au Stade Idriss Mahamat Ouya, vise à dire trois fois « non » à la déstabilisation du Tchad par des séditieux sans foi ni loi qui rêvent d’un Tchad à feu et à sang. « Nous saluons votre degré de patriotisme et votre amour pour notre nation. Ce Tchad dont nous sommes jaloux et prêts à défendre, le Tchad Etat néant n’existera pas. Ces hommes et femmes, ces jeunes et personnes âgées réunies ici cet après-midi, expriment fortement non seulement leur indignation face à la tentative de déstabilisation dont a été victime notre pays mais ils condamnent avec la dernière énergie le parti pris de l’opposition et de quelques associations de la société civile. Nous sommes d’avis que la police et la justice œuvrent avec efficacité et sans concession afin de confondre tous ceux qui ont soutenu et justifié cette incursion et qu’ils soient très fermement réprimés. C’est ça la démocratie », a-t-il dit.

Hassan Sylla Bakari a ajouté que « d’ailleurs, nous les connaissons bien, ces opposants, demain, après avoir attisé eux-mêmes le feu, seront les premiers à fuir le pays et à trouver refuge dans des pays voisins parce qu’ils dorment tous avec leurs passeport en poche ».

La dissolution des partis

Pour sa part, le secrétaire général du MPS, Mahamat Zene Bada a dit que c'est la vigilance, la persévérance, l’intelligence et l’esprit tactique et stratégique du président Idriss Deby Itno qui ont permis d’éviter la déstabilisation du Tchad afin de retomber dans les pages noires de l’histoire. « Nous disons non à ces aventuriers et à ces terroristes qui veulent mettre le Tchad à feu et à sang. Pour le reste, nous allons nous en occuper des opposants démocratiques parce qu’il y a les lois du pays. Il y a de lois qui régissent les partis politiques, leur fonctionnement, leur existence et aussi leur dissolution. Nous avons demandé cela. De ce côté, dormez M. le président, occupez-vous de l’aspect militaire et le reste, on s’en chargera », a-t-il martelé.

Par ailleurs, Zene Bada a déclaré que "c'est le Tchad en miniature qui venu au stade pour exprimer son soutien et sa reconnaissance""Vous avez réservé 40 ans de votre vie pour le Tchad. 40 ans de votre vie pour faire de la jeunesse tchadienne, le cadre de demain. 40 ans de votre vie pour amener la femme tchadienne à être en parité avec l’homme tchadien. 40 ans de votre vie M. le Président pour préserver le Tchad dans ses 1.284.000 km2. Quoi de plus normal que le peuple Tchadien exprime aujourd’hui sa reconnaissance à un homme, à un leader qui n’a pas d’égal", a-t-il affirmé.

"Dormez tranquillement, ne craignez rien"

Sur un ton martial, le président Idriss Deby Itno a exprimé toute sa reconnaissance à la France et a loué la bravoure de ses troupes. "Ceux qui cherchent à déstabiliser le Tchad, m'auront sur leur chemin, arme à la main", a lancé sous les hourras Idriss Déby, lui-même arrivé au pouvoir par les armes, se disant "prêt à verser (son) sang" pour "la paix""Ils ont échoué, ils échoueront toujours. Dormez tranquillement, ne craignez rien", a encore dit le président tchadien, au pouvoir depuis 1990. "Y a-t-il une honte à demander une aide à un pays ami? Sans honte, j'ai demandé au président (Emmanuel) Macron de soutenir les forces tchadiennes", a-t-il déclaré.

Accusant l'opposition de "se coaliser" avec les "mercenaires" dans la critique de l'intervention militaire française, le président a menacé : ils "ne méritent pas notre égard". "Tout sera mis en œuvre pour qu'ils répondent de leurs actes".

Au total 8 motions de soutien au président Deby, à la France et au président Macron ont été formulées à la tribune, notamment celle de 108 partis politiques de la majorité présidentielle.
Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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