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TCHAD

Tchad : des personnes non affectées investissent un camp de sinistrés à Ndjamena


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 29 Septembre 2022



À 100 mètres du lycée de Walia, dans le 9ème arrondissement de la capitale tchadienne, les premières images à apercevoir sont celles des tentes improvisées.

Des centaines de milliers de personnes ont dû abandonner leurs foyers, face à la montée des pluies à Ndjamena. Ils trouvent refuge dans la cour et les salles de classe dudit lycée. Malheureusement, ils ne sont pas tous des sinistrés, parmi eux se trouvent des jeunes et femmes en situation financière déplorable. Ils prennent part à ce concert de malheurs.

Rien ne justifie qu'ils sont des sinistrés, même si face aux micros et appareils photos, beaucoup ne veulent pas s'exprimer. Sur leur visage, l'on peut lire qu'ils ne sont pas touchés par les inondations. Mais, c’est la seule option pour le moment de profiter de cette situation. L'on note aussi la présence des femmes nomades dans ce camp de sinistrés.

Les conditions sont loin d'être idéales. Mais selon un responsable des sinistrés, qui préfère garder l’anonymat, d'ici le 1er octobre, ils seront réhabilités dans un nouveau site à Ngueli, dans le 9ème arrondissement. Tout en ajoutant qu’au départ, « nous sommes plus de 345 ménages, le nombre diminue de jour en jour, à cause du manque de soins et de nourriture ».

Aucun agent de la mairie, ou de police, n’est présent pour assurer la sécurité de ces derniers. Quelques-uns d'entre eux sont à l'entrée dudit lycée, badge au cou sur lequel on peut lire : « agent de sécurité ». Entre temps, une salle de classe est transformée en centre de santé, pour la prise en charge des enfants malades.

En effet, plus de 30 à 40 enfants sont consultés par jour, confie un jeune en charge des soins. Il n'y a pas de médicaments pour les personnes adultes. Le nombre des sinistrés augmente le jour de la distribution de la nourriture, témoignent les jeunes à l'entrée du lycée.

Et tout porte à croire que ces personnes ont raison de profiter de cette situation de catastrophe naturelle. Car, beaucoup n'ont pas de moyens pour assurer le repas au quotidien. Quand une situation naturelle devient un gagne-pain, c'est tout simplement un signe de mal gouvernance. Combien de Tchadiens meurent, faute de nourriture et de soins ?

Et sinon, comment comprendre que, le malheur des uns, profite aux autres pour se nourrir ?



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)