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TCHAD

Tchad : des réfugiés apprennent de nouvelles techniques agricoles


Alwihda Info | Par Noelani Kirschner - S.A. - 5 Février 2020



Fatima (un nom d’emprunt) tient sa fillette contre elle près du camp de réfugiés de Tolgo, au Tchad, en 2019. (© Lutheran World Federation)
Fatima (un nom d’emprunt) tient sa fillette contre elle près du camp de réfugiés de Tolgo, au Tchad, en 2019. (© Lutheran World Federation)
La vie au Darfour était devenue instable. Alors, un jour, Fatima (un nom d’emprunt) décide de partir avec ses deux enfants en bas âge. Ils gagnent un camp de réfugiés dans l’est du Tchad, un endroit où ils se sentent en sécurité mais où ils se heurtent aussi à un nouveau cortège de difficultés liées à leur déplacement forcé.

Sur une parcelle de terre qu’elle loue, Fatima se met à cultiver des légumes et à élever des chèvres pour nourrir sa famille. Hélas, des difficultés ne tardent pas à apparaître. Les rendements de légumes sont faibles à cause du manque de fertilité du sol et du caractère irrégulier des précipitations. La production est insuffisante pour subvenir à leurs besoins. Il faudrait qu’elle apprenne de meilleures pratiques agricoles, mais comment faire ?

La solution passe par un programme du département d’État — Autonomie et coexistence pacifique pour les réfugiés soudanais et les communautés d’accueil dans l’est du Tchad — mis en place en 2017 et mené en partenariat avec la Lutheran World Federation : il a pour objectif de réduire la faim parmi les populations de réfugiés et d’aider les gens comme Fatima à apprendre de meilleures façons de cultiver la terre dans une région aride.

Ce programme permet aux réfugiés et aux communautés d’accueil « de devenir autonomes et de ne pas dépendre de l’aide alimentaire », explique un représentant de la Fédération. « Si la population est capable de subvenir à ses besoins, en toute probabilité, elle va rester là où elle se trouve » au lieu de chercher un autre endroit d’où repartir à zéro.

Si les relations entre les réfugiés et leurs communautés d’accueil peuvent être tendues, le fait est que ce programme rapproche les uns et les autres.

Les témoignages de participants venus de toute la région démontrent son succès. Fatima, par exemple, a pu acquérir un terrain, envoyer ses enfants à l’école et acheter des vêtements grâce aux recettes qu’elle tire de ses activités agricoles.

(Département d’État/S. Gemeny Wilkinson)
(Département d’État/S. Gemeny Wilkinson)
Plus de 300 000 réfugiés soudanais sont présents dans l’est du Tchad, rapporte le Bureau population, réfugiés et migrations du département d’État, et il est important d’atteindre le plus grand nombre de personnes possible. Jusqu’à présent, le programme a aidé plus de 13 500 ménages parmi les réfugiés.

Les États-Unis sont le plus gros fournisseur d’aide humanitaire au monde. Le cas de Fatima est un exemple parmi d’autres qui montre comment les États-Unis aident les personnes déplacées à survivre près de chez elles jusqu’au jour où elles pourront regagner leurs foyers, volontairement et en toute sécurité.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)