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Tchad : des vols de motos et téléphones en pleine journée à N'Djamena


Alwihda Info | Par Martin Hidgé Ndouba - 30 Août 2021


Phobie dans la ville de N'Djamena : des voleurs de motos et de téléphones portables sévissent en pleine journée.


Au jour le jour, les forces de sécurité ne cessent de présenter des présumes bandits à la presse mais les cas de vol des motos et d'appareils sont enregistrés au quotidien.

La question de l'insécurité des biens est sur les lèvres des citoyens Ndjamenois. Il ne passe pas un jour sans qu’une moto ou d'autres biens soient arrachés aux mains de leurs propriétaires. Vendredi 13 août dernier, au quartier Atrone dans le 7e arrondissement, un homme âgé de 53 ans se fait agresser devant chez lui. 

"Je suis devant la maison vers 17 heures en écoutant la radio lorsque deux jeunes à bord d’une moto se sont arrêtés et me demandant si je connais un certain Nestor. J'ai répondu qu'ici c'est chez moi et qu'il n'y a qu'un locataire. L'un d'eux a directement arraché mon téléphone. Je l'ai attrapé par derrière et il a cherché à fuir. J'ai crié au secours. Mon neveu est sorti en courant. Il a donné un coup et a projeté le portable", témoigne la victime.


Même scène lundi 23 août au quartier Sabangali dans l’après-midi à l'heure de prière. Vers 13 heures, un vendeur de pains se fait arracher sa moto avec le caisson en bois rempli de pains. "J’ai vu deux jeunes sur une moto s'arrêter tout près de ma moto. L’un est descendu faisant semblant de payer quelque chose à la boutique pendant je faisais mes ablutions. Ils ont emporté la moto", explique la victime.

Quelques heures plus tard, le caisson rempli de pains a été retrouvé abandonné dans un petit marché non loin de l'école Sabangali. La police du commissariat du 3e arrondissement a récupéré le caisson et l'a rendu au propriétaire.

"Cette situation est difficile à décrire", selon Bara Houdjilaou, enseignant à l’Institut Polytechnique et chargé de montage de projet. Il préconise de chercher des solutions à la base. « Tout d’abord, c’est une question d’éducation de milieu et de responsabilité de l’État. Ces jeunes ont grandi sans suivi dans un quartier où, pour avoir un 100 Fcfa, il faut voler. Il y a le manque d’encouragement dans les activités déjà existantes », affirme-t-il. Même si la responsabilité est partagée, il faut que les responsables en charge de la sécurité assurent la préservation des biens de la population.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)