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Tchad : école de Dembé, entre insécurité et environnement déplorable


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 24 Février 2022



Case dorée de brigands, lieu de repos des enfants et femmes mendiants et gardiennage des vendeurs du marché, terrain de football pour les jeunes du quartier et point de rencontre des vendeurs d’eau fraîche et jus d’oseille. C’est le visage que donne l’école de Dembé, avec des élèves qui ne sont pas en sécurité.

Face à cette situation, l’on peut se demander à qui incombe la responsabilité. L’école est pourtant un lieu privilégié, un cadre d’apprentissage, d’orientation, et de formation au sein duquel l’on inculque les principes de savoir-vivre et de savoir-être.

Toutefois, elle devrait être implantée dans un lieu calme, loin des bruits et en toute sécurité. Malheureusement, dans la capitale tchadienne, il existe encore des établissements scolaires qui n’obéissent pas à certaines règles, et l’école de Dembé en est un exemple. Elle est loin de ressembler à une école, car il n’y existe aucune indication sauf l’affluence des élèves pendant les heures de cours.

Comment peut-on enseigner des élèves considérés comme futurs cadres du pays au milieu du marché ? N’existe-il pas un endroit approprié pour délocaliser cet établissement ? Et pourtant, des lieux sont octroyés dans la ville de N’djaména pour la construction des stations, des pharmacies, des alimentations, des boucheries, des ventes de véhicules, pour ne citer que ces activités.

Souvent, ces enfants assistent à des scènes de terreur ; un brigand arrache un sac à main ou un téléphone et il se réfugie au sein de l’école, parfois couteau en main, en témoigne une enseignante. Pour le responsable de la direction de l’école communale de Dembé A, Kinno Ehki, la question de sécurité des élèves est inquiétante, mais il ne faut pas oublier le corps enseignant.

Mais la directrice adjointe de l’école de Dembé, Ngarkemadine Dourita s’inquiète de la santé des enfants qui sont sans toilette, ni dispensaire. Cette situation est de la responsable des communes ; et même si l’agenda de 2022 du maire Ali Haroun est de faciliter la circulation aux usagers de la route, il est de son devoir de rendre visite à cet établissement.

Le ministre de l’Education nationale est aussi interpellé quant à l’avenir de ces enfants. Le ministre de la Protection de l’enfance et celui des Infrastructures sont également interpelés, car une telle école peut former des enfants sans peur, non habitués à la violence. Car l’enfant est un imitateur, dit un adage populaire.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)