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TCHAD

Tchad : élèves sourds-muets, les oubliés du système éducatif


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 24 Novembre 2022


Après l'obtention du baccalauréat, ces élèves en déficience auditive voient leur rêve de poursuivre les études supérieures brisé.


Une salle de classe au Tchad. Illustration © Alwihda Info
Une salle de classe au Tchad. Illustration © Alwihda Info
Les élèves vivant avec un handicap de surdité ont la possibilité de poursuivre les études primaires et secondaires mais pas les études supérieures car leur incapacité à écouter et à parler le langage naturel fait défaut. Pourtant, les personnes atteintes d'autres déficiences visuelles et physiques ont accès aux études supérieures. Elles ont la chance de promouvoir leurs compétences ; on peut citer notamment l'ex-député Beral Mbaïkoubou et l'ex-ministre de la communication Hassan Sylla.

Cependant, ces derniers sont limités après l'obtention de leur baccalauréat. Beaucoup d'entre eux ont embrassé les métiers techniques comme la couture, la menuiserie, la soudure, la pâtisserie et bien d'autres.

"Je compte devenir médecin mais nous n'avons pas accès aux études supérieures", explique Mahamat, jeune bachelier sourd-muet. Il perçoit cette situation comme une « discrimination » et exhorte les ministères concernés à appliquer les politiques en faveur de speediness handicapées.

Sandjebeye Masngar, directeur pédagogique de l'école évangélique des sourds-muets souligne qu'il existe 11 écoles pour la formation des élèves en difficulté auditive. Sur la question du non accès aux études supérieures par ces derniers, le directeur estime que c'est une question de manque de communication, sinon ces élèves ont des enseignants formés dans la communication gestuelle leur permettant de former ces jeunes du niveau primaire et secondaire.

Il est à déplorer qu'au niveau de l'enseignement supérieur, à l'université ou dans les instituts universitaires, il y a un manque d'enseignants qui comprennent le langage des élèves sourds-muets. Ainsi, il est impossible pour ces derniers de poursuivre les études supérieures au Tchad, indique Sandjebeye Masngar. Certains partent au Nigeria pour continuer, ajoute-t-il.

Pour Sandjebeye Masngar, "c'est le seul obstacle mais un effort est en train d'être fait pour qu'un jour, on arrive à avoir une structure d'enseignement supérieur pour les sourds-muets".

Le ministère de l'Éducation nationale est interpellé au respect des lois et Codes afin que les élèves sourds-muets puissent jouir de leur droit à l'éducation comme tous les autres handicaps. Personne ne désire mettre au monde un enfant qui ne communique qu'avec des gestes, mais le destin en a voulu ainsi. C'est une situation qui interpelle toutes les organisations nationales et internationales qui luttent en faveur des personnes en état de vulnérabilité.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)