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Tchad : entrepreneuriat des jeunes, "pourquoi ne pas créer des cercles de bailleurs de fonds ?"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 24 Août 2020



Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Routouang Mohamed Ndonga Christian. © Alwihda Info
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Routouang Mohamed Ndonga Christian. © Alwihda Info
Faire émerger l'entrepreneuriat et la jeunesse tchadienne de la meilleure des manières, c'est un défi mais aussi une "question à se poser pour faire développer l'écosystème entrepreneurial". Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Routouang Mohamed Ndonga Christian, n'a pas manqué de le rappeler mardi, lors d'échanges avec le cercle de réflexion de convergence économique à N'Djamena.

"Un entrepreneur c'est un ensemble de plusieurs opportunités, plusieurs autres mécanismes qui le construisent. (...) Avoir plusieurs ministères qui appuient l'entrepreneuriat ou bien la jeunesse, c'est plutôt un atout parce que ces mêmes entrepreneurs peuvent mobiliser des ressources aussi bien au sein du ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle ou autre département", a indiqué Routouang Mohamed Ndonga Christian.

"Il faut accepter qu'à la base, on n'a pas toutes les compétences"

Évoquant l'aspect formation, le ministre a précisé que pour se dire entrepreneur, il faut accepter qu'à la base, on n'a pas toutes les compétences. Ce qui implique d'aller chercher ces compétences. "Celui qui a sept millions et qui se lance dans l'agriculture, sans pour autant demander comment on fait l'agriculture, ce n'est ni la faute du gouvernement, ni la faute d'un incubateur, ni de ses propres parents. C'est sa faute à lui-même."

D'après le ministre, "ce qui est demandé à l'incubateur c'est de pouvoir proposer des contenus qui attirent ces jeunes vers eux". Il a appelé à s'imposer par le travail bien fait.

"Le gouvernement en réalité, s'il doit réfléchir, il réfléchit pour sa population, pour sa globalité", a ajouté Routouang Mohamed Ndonga Christian.

Des jeunes lors d'une formation en entrepreuneuriat numérique et en leadership à N'Djamena, le 27 décembre 2019. Image d'illustration. © Malick Mahamat/Alwihda Info
Des jeunes lors d'une formation en entrepreuneuriat numérique et en leadership à N'Djamena, le 27 décembre 2019. Image d'illustration. © Malick Mahamat/Alwihda Info
"Nous sommes une force de proposition positive et non brutale"

"Il faut structurer la jeunesse même à sa base. Structurer et avoir des institutions qui sont assez fortes, qui portent la voix de la jeunesse. Face à ces institutions fortes, ça permet que le jeune soit entendu de la manière stratégique. Nous sommes une force de proposition positive et non brutale", a relevé le ministre qui dit comprendre en profondeur certaines positions et attentes de la jeunesse pour les avoir vécues.

"Sans trop jeter des fleurs", le ministre a expliqué que grâce au Fonds d'entrepreneuriat de la jeunesse, des problèmes majeurs ont été éradiqués : le problème de copinage, régionalisme, fraternité. À ses yeux, les banques se basent sur des critères exigeants pour l'octroi des financements. Raison pour laquelle l'État a placé sa confiance en eux pour le Fonds d'entrepreneuriat de la jeunesse. "Les banques peuvent aider à régler certains méfaits qui ont eu lieu dans le passé, malgré le taux d'intérêt", laisse-t-il observer.

Accès à la formation au sein des incubateurs

Un autre aspect majeur évoqué par le ministre est l'accès à l'information qui est capital. "Je prie vraiment tous les incubateurs de donner accès à des formations aux jeunes entrepreneurs. (...) Si tout ce processus est intégré, et permet à chaque jeune d'avoir accès à l'information qu'il faut, naturellement l'incubateur se positionnera comme un hub d'innovation, un hub de concrétisation des projets des jeunes", a-t-il dit.

Se dire entrepreneur c'est "générer des revenus" et l'entrepreneuriat est un "processus assez long" qui nécessite "un parrainage pour pouvoir voir le jour". Ainsi, les ainés sont exhortés à soutenir et encourager les actions entrepreneuriales.

"Créer des cercles de bailleurs de fonds"

Face à l'assistance, une proposition du ministre ne passe pas inaperçue : "Pourquoi ne pas créer des cercles de bailleurs de fonds qui, non seulement prennent un jeune mais l'accompagnent sur tout le processus jusqu'à ce qu'il voit le jour. Et compléter ou agrandir même le business."

Et d'ajouter pour conclure que "l'État a sa partition à jouer et que l'État le joue de la meilleure des manières ou pas, il essaye quand même de jouer d'une part ou d'une autre."



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)